Frédéric Lefebvre, le secrétaire d'Etat chargé de la Consommation, a demandé le 21 octobre à la DGCCRF* de renforcer les contrôles sur la qualité nutritionnelle de la viande dans les cantines scolaires, les restaurants universitaires et les hôpitaux. Le service national d'enquête de la DGCCRF vient de rendre des résultats plutôt décevants de ses premiers contrôles.
Sur les 35 prélèvements réalisés, la direction des fraudes a révélé 12 non-conformité sur le taux de matière grasse et 23 non-conformités sur les teneurs en collagène, une protéine fibreuse constituant la majorité des tissus conjonctifs comme les tendons et les ligaments. Ainsi, la viande serait trop grasse et la proportion de muscles trop souvent remplacée par des nerfs et des tendons moins onéreux.
La DGCCRF va accentuer ses contrôles
Ces contrôles qui entrent dans le cadre du plan d'action pour une consommation alimentaire de qualité lancé à Rungis le 19 janvier. « J'ai demandé à la DGCCRF de s'engager dans de nouveaux contrôles et de poursuivre les actions contentieuses autant que nécessaire pour faire cesser les mauvaises pratiques », a indiqué Frédéric Lefebvre.
Le plan d'action pour une consommation alimentaire de qualité s'articule autour de cinq priorités :
1. Renforcer le contrôle des obligations contractuelles dans la réalisation des marchés publics de produits alimentaires
2. Défendre l'authenticité des préparations composantes du patrimoine gastronomique
3. Valoriser les engagements volontaires de qualité des professionnels
4. Améliorer la loyauté de l'étiquetage des produits alimentaires : faire aboutir le règlement européen relatif à l'information du consommateur et préparer son entrée en vigueur avec les professionnels
5. Proposer un panier de produits de première nécessité, frais, équilibrés et de qualité, à tarif économique.
* DGCCRF : direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes