Les circuits courts passés à la loupe

Qui sont ces agriculteurs qui ont opté pour la vente en circuit court ? Le recensement agricole de 2010 aura permis de faire le point sur ces producteurs, de plus en plus nombreux, qui ont choisi de raccourcir le parcours de leurs produits entre leurs champs et les consommateurs. Derrière l'expression « vente en circuit court », comprendre modes de commercialisation soit en vente directe au consommateur (type vente à la ferme ou sur le marché) soit par le biais d'un intermédiaire au maximum.

Près d'un agriculteur sur cinq en circuit court
Bilan : près d'un agriculteurs sur cinq commercialise au moins un produit en circuit court, sur les 500 000 exploitants français. En tête arrivent le miel et les légumes : près d'un producteur sur deux pratique la vente directe de ces productions. Un chiffre qui passe à un sur quatre pour les fruits et concerne plus d'un éleveur sur trois pour les produits à base de lait de vache.

Les exploitations qui choisissent de vendre en partie en circuit courts sont généralement plus petites que la moyenne, sauf en viticulture, où elles sont en moyenne plus grandes. Les exploitations qui recourent aux circuits courts emploient en moyenne davantage de main-d'œuvre : 2,2 unités de travail annuel, contre 1,4 en moyenne française.

Disparités régionales des circuits courts
Les régions les plus concernées sont la Corse et l'Outre-mer (deux tiers des agriculteurs commercialisent en circuits courts), les régions Paca et Rhône-Alpes (un tiers), et l'Ile-de-France pour les légumes (deux tiers).

La vente à la ferme privilégiée
Pour près de la moitié des agriculteurs concernés, la vente à la ferme est le mode de circuit court le plus important « en terme de chiffre d'affaires ». Viennent ensuite la vente en marché et via un commerçant distributeur. La vente de paniers est l'un des trois premiers modes de commercialisation en circuit court de seulement 11 % des exploitations qui vendent en circuit court.
Sur le plan économique, les circuits courts génèrent plus des ¾ du chiffre d'affaires total de l'exploitation pour quatre exploitants sur dix, hors viticulture.