Réchauffement climatique : des conséquences sur le blé sous-estimées

9 février 2012 - La rédaction 

Le défi auquel le blé est soumis avec le réchauffement climatique pourrait être bien plus difficile à relever que prévu. C'est ce qu'affirme une étude publiée dans la revue Nature climate change. Elle met l'accent sur l'importance de l'innovation, dont l'enjeu sera de diminuer la sensibilité du blé aux fortes chaleurs.

Après neuf années d'études sur la croissance du blé au nord de l'Inde, le département de sciences environnementales de l'université Stanford, aux Etats-Unis, et le centre international d'amélioration du maïs et du blé (Cimmyt), au Mexique, ont comparé leurs mesures satellites à deux modèles existants : Ceres et Apsim. Ils ont calculé, pour des températures supérieures à 34°C, les taux de sénescence du blé. Celui-ci s'accélère d'autant plus que la température est élevée. Pour une augmentation de deux degrés, les modèles sous-estiment à hauteur de 50% l'impact sur les rendements.

Des préoccupations grandissantes à l'échelle de la France

Le réchauffement climatique serait responsable, en France, de la stagnation des rendements céréaliers depuis une quinzaine d'années. En cause : la hausse des températures lors du remplissage des grains. La recherche s'oriente donc vers la sélection de variétés précoces qui pourraient échapper à ce stress thermique survenant en fin de cycle. A la hausse des températures s'ajoute une hausse de la fréquence des aléas climatiques, plus difficiles à prévoir.

Pour avoir accès à l'étude : http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/nclimate1356.html#/access

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter