Le périmètre du bilan environnemental

9 mars 2012 - La rédaction 

Réaliser un bilan environnemental, c’est « mesurer les impacts d’une filière, depuis la pépinière jusqu’à la cendre », explique Jean-Christophe Pouet, chef du service bioressources à l’Ademe (1).
S'il dresse un bilan positif des projets qui se montent depuis 2009, notamment ceux soutenus dans le cadre du Fonds Chaleur (2) initié par le Grenelle de l’environnement, il n’hésite pas à rappeler qu’avant de financer une chaudière à biomasse, il faut faire un état des lieux des bâtiments ou des procédés pour ne pas chauffer des «passoires» à calories. Voilà pour le point de départ.

Emissions de gaz à effet de serre et consommation énergétique surveillés de près

Depuis l’implantation de la ressource biomasse, les experts passent au peigne fin la consommation d’énergie, d’intrants, les impacts des procédés de transformation et les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur toute la chaîne, ou encore le taux de recyclage des matériaux.
Le bilan environnemental peut se découper en plusieurs sous-bilans : carbone, énergie, gaz à effet de serre, eutrophisation, toxicité sur l’homme ou encore impact sur la qualité de l’air. Pour cela, les professionnels disposent d’un panel d’outils les aidant à calculer les impacts sur l’environnement. L’analyse de cycle de vie (ACV), une méthode définie avec une norme Afnor, est sans doute l’outil le plus connu.

Un bilan environnemental controversé

Reste que le bilan environnemental des filières est aussi complexe à mener que polémique. Pour autant, de grandes- tendances se dégagent et notamment une dichotomie entre les filières qui utilisent une ressource disponible (déchets, coproduits, forêt) et celles qui affecteraient des  terres à des cultures énergétiques. Une différence à l’origine de toutes les tensions.


(1)Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie 
(2) Engagement du Grenelle de l’environnement, le Fonds Chaleur a pour objectif de développer la production de chaleur à partir des énergies renouvelables (biomasse, géothermie, solaire thermique…). Il est destiné à l’habitat collectif, aux collectivités et à toutes entreprises (agriculture, industrie, tertiaire). La gestion de ce fonds a été confiée à l’Ademe.
 

 

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