Le débat sur la création de retenues collinaires est relancé

Après la marche arrière de Delphine Batho qui a annulé le 11 juillet les deux projets de décrets qui devaient faciliter la création de retenues d'eau collinaires pour l'irrigation, la FNSEA, Orama, Irrigants de France et l'Assemblée permanentes des chambres d'agriculture (APCA) n'ont pas tardé à réagir. Les quatre organismes ont envoyé le 18 juillet un courrier au ministre de l'Ecologie avec copie à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, pour lui demander d'ouvrir de nouvelles négociations, « le plus rapidement possible », sur les réserves d'eau de substitution. Les cosignataires rappellent qu'ils ont toujours défendu la nécessité de stocker l'eau hivernale. Les écologistes qui se félicitent de la décision de Delphine Batho appellent également au dialogue. « L'abandon de ces projets doit être le point de départ d'une nouvelle réflexion aboutissant à une gestion intégrée de la ressource, inscrite dans le contexte de l'évolution climatique et non dans le prolongement des mauvaises habitudes », explique Bernard Rousseau, pilote du réseau eau et milieux aquatiques de France Nature Environnement (FNE) et membre du Conseil National de l'Eau (CNE).

Le principe des retenues collinaires est de pomper de l'eau des rivières ou des nappes en hiver pour la stocker jusqu'à l'été. Les deux projets décrets annulés par Delphine Batho concernent la suppression du délai de recours après mise en service des installations et la simplification des procédures administratives pour la création de retenues de moins de 350 000 m3.