L’Agence des espaces verts conjugue agriculture et biodiversité

13 septembre 2012 - La rédaction 

A l'occasion de la sortie, le 11 septembre 2012, du rapport d'activités Biodiversité 2011, et face à l'urbanisation accélérée de la région, Olivier Thomas, président de l'Agence des espaces verts d'Ile-de-France (AEV) rappelle l'importance de la préservation de ces derniers. Les espaces verts regroupent à la fois les forêts, les régions qui abritent des écosystèmes fragiles, comme les zones humides, mais aussi les terres agricoles. « On s'est mis dans le développement agricole pour protéger des espaces menacés par l'étalement urbain, et des difficultés de passation. On veut donner leurs chances aux nouveaux agriculteurs », explique Olivier Thomas.

Maintenir l'agriculture et soutenir des pratiques raisonnées

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Olivier Thomas, président de l'Agence des espace verts – Ile-de-France

L'AEV, en lien avec la Safer (1), se porte acquéreur de terres lorsque les agriculteurs ne peuvent le faire eux-mêmes. Elle assure ainsi une vielle sur les périmètres régionaux d'intervention foncière (Prif), soit 38 000 ha au total, et gère 2000 ha de terres agricoles. « On est là pour aider à porter le foncier quand il y a fragilisation », notamment pour les espaces de la ceinture verte d'Ile-de-France, qui subissent le plus de pression, précise Olivier Thomas.

L'agence propose ensuite des baux ruraux, parfois longue durée pour les jeunes agriculteurs, avec des spécificités sur la façon de gérer les terres louées. En effet, l'AEV soutient une agriculture raisonnée, et accompagne peu à peu les agriculteurs vers le bio, sans pour autant les y obliger : « ça doit passer par le dialogue », indique Olivier Thomas. « On essaye davantage de porter les filières arboricoles, le maraîchage et les circuits courts », ajoute t-il. L'introduction de clauses environnementales dans les contrats de location a pour objectif de préserver l'agro-biodiversité des terres agricoles, et d'assurer le maintien des services écologiques, via la présence de haies, de mares et de bandes enherbées.

« Un espace agricole n'est pas un espace vide » rappelle enfin l'AEV. A quelques jours de la conférence environnementale, Olivier Thomas revient d'ailleurs sur l'idée d'un plafonnement de l'étalement urbain : une idée intéressante, à condition qu'elle soit adoptée à l'échelle régionale.

 

 


Éducation et biodiversité

L'AEV met en place des programmes d'éducation à l'environnement, « agriculteurs juniors », assurant un suivi des classes du CP au CM2. L'occasion pour les écoliers, parfois issus de quartiers défavorisés, de se rendre chez des agriculteurs et des éleveurs et faire le lien entre la fourche et la fourchette. Par ailleurs, l'Agence accorde une importance particulière au suivi et à la protection de la biodiversité. « Il y a autant d'espèces sur le territoire francilien que sur l'ensemble du Royaume-Uni, pour la flore » souligne Arnaud Tositti, chargé de mission écologie, précisant que la présence de certaines espèces, comme les libellules, est un bon indicateur de l'état de santé des espaces naturels et agricoles.

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Programme agriculteurs juinors

(1) Société d'aménagement foncier et d'établissement rural

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