Conférence des 14 et 15 septembre : l’Etat mobilisé

17 septembre 2012 - La rédaction 

Évènement de cette rentrée 2012, la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre a été ouverte par le Président de la République et close par le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Une idée forte a traversé les débats et discours : économie et écologie ne devaient pas s'opposer, mais être complémentaires. L'objectif : faire de la France « une nation de l'excellence environnementale », tant sur le thème de l'énergie que de la biodiversité.

Côté énergie, le gouvernement a affirmé sa volonté d'accroître le développement des énergies renouvelables comme l'éolien et le photovoltaïque. Pour ce dernier, ils comptent privilégier les toits des bâtiments pour éviter la consommation d'espaces agricoles. Concernant les biocarburants de première génération, le gouvernement demande une pause dans leur développement, avec le plafonnement du taux d'incorporation à 7 %, et l'arrêt du soutien public au 31 décembre 2015.
 

 class=Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, pour qui le problème d'artificialisation des sols doit être traité en priorité.

Si plusieurs mesures emblématiques ont été prises en matière d'énergie, le gouvernement a aussi indiqué la mise en place d'une loi cadre « biodiversité » et la création de l'Agence nationale de la biodiversité pour 2013. Sur le modèle de l'Ademe, elle épaulera les collectivités locales, les associations et les entreprises dans la réalisation de leurs projets.

Vers une agriculture plus verte

Pour le reste, les annonces faites confirment les positions déjà prises par le Président. En tête de liste, la lutte contre la disparition et l'artificialisation rapides des terres agricoles, qu'il a qualifiées de « patrimoine commun ». Une problématique où agriculteurs et écologistes défendent les mêmes causes. Sur ce thème, Cécile Duflot, ministre du Logement, sera en charge de fixer un calendrier d'interventions dans le cadre de la loi sur le logement, l'urbanisme et la ville.

François Hollande a aussi réaffirmé sa volonté de réorienter le modèle agricole actuel, dans ses pratiques et sa politique, vers une « révolution doublement verte ».  L'enjeu : « revenir à une diversité des modes de productions, des cultures et des paysages, avec l'ambition de contribuer encore d'avantage qu'aujourd'hui à nourrir la planète ».  Un engagement à l'échelle du territoire, de la France mais aussi de l'Europe.
 

Des objectifs accueillis favorablement dans l'attente des actions

 class=Nicolas Hulot, créateur de la Fondation pour la Nature et pour l'Homme espère que les promesses faites par le gouvernement seront tenues.

Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a mis l'accent sur la protection et le maintien des surfaces agricoles. Une priorité pour les agriculteurs, mais aussi pour l'ensemble des citoyens français.

Une position saluée par Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA. Elle met en avant le travail de dialogue qui a été mis en place avec l'ensemble des acteurs du monde agricole lors de cette conférence, et les liens tissés avec les ONG.
Côté ONG justement, le WWF comme France Nature Environnement (FNE) se disent satisfaits des avancées établies par le gouvernement sur les questions des énergies renouvelables et de l'artificialisation des sols. Des propos toutefois mesurés. En effet, le WWF regrette le manque d'engagement et de données chiffrées concernant les objectifs du Grenelle et du plan Ecophyto 2018. Bruno Genty, président de FNE, reproche quant à lui au gouvernement des contraintes encore trop fortes pour l'éolien et des mesures trop timides en matière de santé. Enfin, pour Nicolas Hulot, c'est « un discours encourageant, après cette traversée du désert de 5 ans en matière d'environnement ».

ONG comme syndicats, tous attendent désormais que ces annonces soient traduites sur le terrain de façon concrète.

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