« J'ai pour l'agriculture française une ambition globale qui prend en compte le bio… et le reste », a-t-il commencé, rappelant que l'ensemble du projet français ne pouvait se résumer à la production bio, même s'il a reconnu « le rôle précurseur du bio ». Le ministre a appelé à dépasser l'opposition économie-écologie : « je ne peux pas, je ne veux pas rester dans cette dualité », a-t-il martelé.
« Je souhaite que nous puissions offrir à l'agriculture une vraie perspective de développement du bio en juin 2013. Ce Plan bio est un axe stratégique de mon mandat », a assuré Stéphane Le Foll. |
Plan bio : « je préfère le terme d'ambition bio ! »
Stéphane Le Foll a commencé par commenter le nom du projet : « je préférerais parler d'ambition bio. Plan bio, c'est un peu trop statique », une idée qu'il a reprise plusieurs fois. « Je souhaite que nous puissions offrir à l'agriculture une vraie perspective de développement du bio en juin 2013. Ce Plan bio est un axe stratégique de mon mandat », a-t-il assuré, affirmant par ailleurs sa confiance dans les tables rondes régionales à venir pour prendre en compte les disparités géographiques.
Filière bio : « ne pas se focaliser sur la production »
« L'erreur serait de se focaliser sur la production bio », a lancé le ministre. « Il faut aussi s'intéresser à la transformation et aux marchés ». Sur la production, il a admis le « retard pris par rapport au Grenelle », et notamment sur les 20% d'agriculture bio en France pour 2020, tout en réaffirmant l'objectif du doublement des surfaces pour 2017. Concernant la transformation, il a affirmé que « toutes les transformations devaient avoir droit à leur développement, les produits élaborés comme les produits très peu transformés ». Enfin, s'agissant des marchés, il a défendu l'idée de « garantir au bio une juste part des marchés », y compris dans la restauration publique, citant les cantines, les hôpitaux ou les Crous (restauration universitaire).
Budgets bio : « Je m'engage à rester cohérent, mais rien n'est facile »
Il a également été question d'ambition au moment d'évoquer du potentiel exportateur du bio français : « S'approcher de l'autonomie, c'est bien, mais ce n'est pas une fin en soi ». Sur la question des budgets, Stéphane Le Foll a affirmé vouloir se donner le moyen d'une politique cohérente pour le bio, s'engageant à maintenir les aides à la production, le crédit d'impôt bio, le fonds Avenir bio. Le ministre a néanmoins rappelé que « dans le contexte budgétaire actuel, rien n'est facile », s'abstenant de donner des chiffres.