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« Natura 2000 a le mérite de proposer un cadre structurant aux politiques locales, sans lequel certains sites auraient été purement et simplement détruits », avance Stéfane Leiner, chef de l'unité nature et directeur général environnement à la Commission européenne. Il explique qu'avec Natura 2000, « l'approche d'un territoire est scientifique avant d'être politique ».
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| La table ronde a été l'occasion de revenir sur les limites actuelles du réseau, comme la durée des contrats (5 ans) jugée trop courte. |
Un cadre qui favorise la concertation
Philippe Girardin, président du parc naturel régional des ballons des Vosges, constate que « le réseau favorise le tissage de relations entre les mondes. Les acteurs locaux apprécient les travaux de concertation et d'accompagnement qui permettent de valoriser un travail commun ». Philippe Girardin cite le principe des mesures agro-environnementales à obligation de résultats : « la démarche met en avant le savoir faire des acteurs, bien plus que les obligations de moyens. C'est une démarche à répandre ».
Natura 2000 a néanmoins été le motif de tensions, comme le reconnait Stéphane Leiner : « même aujourd'hui, les conflits peuvent exister, et les contraintes juridiques restent parfois contraignantes ». Philipe Girardin abonde : « la vie de Natura 2000 n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais les intérêts communs des acteurs ont fini par prendre le dessus sur les divergences ».
« Gagner en flexibilité et en vélocité »
Pascal Féret, vice-président de la FNSEA, a recours à la métaphore : « l'accouchement de Natura 2000 a été délicat. Aujourd'hui, bébé a grandi et le débat est assaini, pacifié. A 20 ans, Natura 2000 arrive à maturité : il faut lui trouver une orientation, car on arrive au bout du système actuel. »
Parmi les limites citées lors de la table ronde : la durée des contrats (5 ans) jugée trop courte, les lourdes sanctions liées au dispositif de contrôle sans recours possible, les incompatibilités réglementaires existant entre les deux piliers de la politique agricole commune (PAC) et la baisse de certaines subventions comme la prime herbagère agro-environnementale. « Natura 2000 doit gagner en flexibilité et en vélocité ! » assure Pascal Féret.
Les Grands Prix Natura 2000 ont pour objectif de valoriser l'engagement des acteurs locaux et de favoriser le développement d'actions innovantes et de bonnes pratiques. Cette année, pour la 2e édition des Grands Prix, la richesse et la diversité des candidatures ont traduit une véritable montée en puissance de la gestion des sites. Les lauréats ont été récompensés dans 5 catégories. Pour découvrir les catégories et les lauréats, cliquer ici.
