Huile de palme : favoriser l’accentuation des normes plutôt que l’éviction

4 décembre 2012 - La rédaction 

Selon une étude du Fonds français Alimentation & Santé parue le 21 novembre, les consommateurs d'huile de palme occidentaux pourraient tirer vers le haut l'ensemble du secteur, en exigeant des transformateurs le respect des normes existantes de durabilité, et en encourageant leur amélioration.

D'après les auteurs de l'étude, une filière stimulée et soumise à des standards rigoureux présente des avantages sociaux et environnementaux incontestables et serait préférable à une stratégie d'éviction. En effet, la demande est soutenue par des pays du Sud à forte croissance économique et démographique, et retirer du marché les 17 % destinés aux besoins du Nord présenterait le risque de regonfler l'offre en la débarrassant de toute contrainte de certification, absente des marchés du sud. Ce qui encouragerait indirectement la production d'huile de palme non durable et celles d'autres huiles végétales écologiquement moins acceptables.
 

Le point sur la consommation en France
En France, c'est la fraction solide de l'huile de palme, la stéarine, la plus riche en acides gras saturés, qui est principalement utilisée. La consommation moyenne reste à un niveau raisonnable de 2 kg/personne/an, ce qui ne constitue pas un problème nutritionnel mais renvoie à la nécessité d'un régime alimentaire équilibré. Sur le plan réglementaire, l'évolution va dans le sens d'une plus grande transparence avec l'affichage nutritionnel pour chaque produit alimentaire, ainsi que l'étiquetage des origines spécifiques des huiles végétales dans la liste des ingrédients à l'horizon 2014.

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