« L'agro-écologie est un défi collectif qui va prendre du temps et qui exige l'implication de tous les acteurs », a estimé Stéphane Le Foll. |
Aucune annonce concernant le budget
Une cellule d'animation sera par ailleurs chargée de relier les réseaux entre eux, de capitaliser et diffuser les acquis, d'animer une plateforme web contributive « produisons autrement » et d'apporter tout support utile au développement de la démarche. Une organisation similaire sera mise en place au niveau régional. Dans chaque région, un plan de l'agriculture écologique prendra la suite du plan de l'agriculture durable.
Aucune annonce en revanche concernant le budget. « Nous n'en sommes qu'au début », a précisé Stéphane Le Foll. Pour le ministre, 2013 sera le temps de la conception et de l'amplification, et 2014 verra l'agenda « agro-écologie » se déployer.
Enfin, les réflexions déjà engagées, ainsi que les rapports en cours de Marion Guillou sur les nouveaux modèles et de Bertrand Hervieu sur les futurs Groupements d'intérêts économiques et environnementaux (GIEE), nourriront la Loi d'avenir qui sera présentée devant le Parlement au 2e semestre 2013.
Enjeu : « produire autant avec moins »
La conférence nationale « Agricultures : produisons autrement », organisée pour lancer le projet d'agro-écologie alliant performance économique et écologique, a mis sur le devant de la scène de nombreux agriculteurs engagés de longue date dans la conservation des sols, l'agroforesterie, la recherche d'autonomie fourragère, la protection intégrée… Ces témoignages ont mis en avant l'absence de solution unique, la nécessité de construire des systèmes adaptés à chaque exploitation et territoire, et le besoin d'un soutien moral. Si le déclic pour changer ses pratiques est individuel, le passage à l'acte, lui, exige un réseau : retrouver un nouvel équilibre au sein d'une exploitation demande du temps et de la persévérance. Mais les résultats semblent gratifiants : le terme « plaisir » est revenu plus d'une fois au cours de la journée.