Alimentation, eau, climat : une projection américaine alarmante

10 janvier 2013 - La rédaction 

Comment se présente l'avenir à l'horizon 2030, du point de vue des ressources alimentaires, et des liens de celles-ci avec l'environnement ? Le NIC, National intelligence council, antenne des services de renseignement américains, propose une projection alarmiste dans un rapport, Gobal Trends 2030.

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L'urbanisation, facteur-clé des dégradations environnementales
Bien que les hypothèses soient variables à ce sujet, les auteurs tablent sur une population de 8,3 milliards d'habitants (7,1 milliards à la fin de 2012), une planète vieillissante et de plus en plus urbanisée, avec 60 % de la population dans les villes. Le rapport explique que l'urbanisation croissante a, historiquement, « conduit à des réductions drastiques des forêts, des changements négatifs dans le contenu nutritif et la composition microbienne des sols, des altérations dans la diversité des plantes et animaux supérieurs », avec des impacts environnementaux à des distances dépassant parfois les 100 kilomètres du centre urbain.

L'eau, facteur limitant pour la production alimentaire
Les auteurs de l'étude estime que la demande mondiale en nourriture devrait augmenter de plus de 35 % d'ici à 2030. Une demande qu'il sera difficile à satisfaire, malgré des rendements agricoles en progression. Par ailleurs, le rapport précise qu'il ne faut pas compter sur d'éventuelles réserves : « au cours de sept des huit dernières années, le monde a consommé plus de nourriture qu'il n'en a produit ». Le facteur limitant pourrait être l'eau. Le rapport s'appuie sur une étude évaluant les besoins annuels en eau à 6 900 milliards de mètres cubes en 2030, « soit 40 % de plus que les ressources durables actuelles. » D'éventuelles guerres de l'eau sont évoquées.

Le changement climatique, facteur aggravant les tensions
Les auteurs évoquent enfin le changement climatique comme facteur aggravant la tension autour des ressources en eau et en nourriture. La planète se dirigerait vers une hausse de la température moyenne d'environ 2°C au milieu du siècle. Si les émissions de gaz à effet de serre continuaient sur la tendance actuelle, « une hausse de 6°C à la fin du siècle est plus probable que 3°C». Cette dernière projection marque une certaine rupture dans l'approche du climat aux Etats-Unis, où jusqu'à présent, les « climatosceptiques », dubitatifs quant à un réel réchauffement climatique, étaient majoritaires.
 

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