Collecte de déchets agricoles : l’importance de l’organisation

« La France est championne d'Europe en matière de recyclage des déchets agricoles, et ce grâce à une bonne mobilisation des acteurs », a expliqué Pierre de Lépinau, directeur d'Adivalor à l'occasion d'une journée d'information le 7 février sur la démarche « Je trie Ferme », lancée par la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire.
La filière de recyclage des déchets est désormais presque complète en agriculture. Elle englobe les huiles usagées, les emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP), les sacs de semences, les produits phytosanitaires non utilisables (PPNU), les emballages vides de produits d'hygiène utilisés en élevage laitier (EVPHEL), les films en plastiques usagés (FPAU), les contenants de produits fertilisants, les contenants horticoles, les déchets d'activités de soins des animaux et les ficelles.

Collecte et approvisionnement

« Nous informons les agriculteurs et leurs donnons des consignes pour préparer la collecte », explique Yoann Corvaisier, de la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire.

La performance économique repose sur l'organisation technique de la collecte et l'approvisionnement des entreprises de recyclage. Très souvent, ce sont les chambres d'agriculture qui orchestrent les actions. « Nous informons les agriculteurs et leurs donnons des consignes pour préparer la collecte, explique Yoann Corvaisier, de la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire. L'objectif est ensuite d'optimiser le transport vers les centres de collecte, généralement chez le distributeur agricole, coopérative ou négoce, avec qui nous calons les dates de ramassage. Nous nous chargeons de le débarrasser le plus rapidement possible, notamment en période de collecte des céréales, mais tout en lissant les arrivées des déchets à l'entreprise de recyclage».

Les distributeurs se sentent concernés. « En tant que vendeur, je me devais de récupérer les produits usagés, explique Denis Pelé, directeur des Etablissements Pelé (44). Une action en phase avec la démarche environnementale et sociale de l'entreprise ». Laquelle consacre une journée par catégorie de produits récupérés. « Nous remettons à chaque agriculteur un document qui certifie qu'il a bien remis ses déchets, dans le cadre la traçabilité», poursuit le directeur des Ets Pelé.
 

Un contexte économique tendu
Les déchets partent vers l'entreprise de recyclage. Une filière en proie avec l'environnement économique. Car si le prix du pétrole baisse, l'activité perd en rentabilité. 25 % du financement du programme provient des recettes du recyclage, le reste relevant de l'écocontribution que les firmes reversent sur la vente des produits.

La filière de recyclage est en proie avec l'environnement économique. Car si le prix du pétrole baisse, l'activité perd en rentabilité.