Le plan abeilles ne convainc pas l’union des apiculteurs

Suite à l'annonce du Plan de développement durable de l'Apiculture le 8 février, l'Unaf, Union nationale de l'apiculture française, n'a pas caché sa déception, lors d'une conférence de presse organisée à Paris le 12 février.
 

Le premier point d'interrogation concerne le budget évoqué, de 40 millions d'euros sur trois ans. “S'agit-il d'un budget supplémentaire, ou simplement d'un effet d'annonce qui ne cache rien de plus que les sommes habituellement dédiées à la filière ? », se demande Olivier Belval, président de l'Unaf. Lequel a fait ses calculs : un million de ruches supplémentaires pour 900 apiculteurs, cela fait plus de 1000 ruches par apiculteur, « ce qui est énorme ! Cela nous approcherait du modèle américain, dont on ne veut pas en France ».

La sauvegarde des abeilles « oubliée »
Par ailleurs, l'Unaf n'hésite pas à qualifier ce plan de « contradictoire », au regard de ce qui reste le souhait principal de la filière : la suppression pure et simple des produits phytosanitaires nuisibles aux abeilles, et notamment de toute la famille des néonicotinoïdes. A ce propos, Stéphane Le Foll ne prend pas réellement position et affirme attendre une décision européenne. Une attente insupportable pour Olivier Belval : « structurer une filière et installer des apiculteurs alors que ces produits sont encore autorisés, c'est un choix coûteux et pas nécessairement cohérent. On construit autour de l'abeille en oubliant sa sauvegarde. »

Voir notre article : Le Foll annonce un plan triennal pour dynamiser l'apiculture française.