Faire action commune : telle est l'ambition des cinq associations regroupant les acteurs des massifs français : l'Ardar (Jura), le Sidam (Massif Central), la Conférence agricole alpine, les Vosges et l'Association des chambres d'agriculture des Pyrénées. Tel était le sens de la rencontre organisée à l'initiative de cette dernière, le 27 février sur le plateau de Terres d'Infos lors du Salon de l'agriculture. L'agriculture de montagne, à l'heure de l'agro-écologie, ne manque pas d'atouts. Source d'emplois dans des territoires ruraux fragiles, porteuse de produits de qualité, partie intégrante de la culture de ces régions, cette agriculture contribue très largement à répondre aux enjeux de la biodiversité animale et végétale. Pour autant, ce sont aussi des zones où les revenus agricoles sont plus faibles. Les coûts liés à l'alimentation animale ont fortement progressé, impactant en proportion les élevages, majoritaires sur ces territoires.
A ces apports spécifiques doivent correspondre des mesures particulières dans la Pac en cours de négociation, estiment les cinq structures professionnelles agricoles. Prise en compte de la faible taille des exploitations, d'une productivité réduite, de la prévalence du système herbagé… Les demandes sont concrètes. Elles s'articulent autour de la mesure phare de la politique en faveur des exploitations de montagne : l'Indemnité compensatrice des handicaps naturels qui mériterait d'être revalorisée.
Débat sur l'agriculture de montagne, organisé sur le plateau de Terres d'Infos, le 27 février, au salon de l'agriculture. Au micro, Pierre Poullain, chargé du développement à l'Acap (Association des chambres d'agriculture des Pyrénées). |
L'élevage y est dominant. La surface agricole utile est couverte aux 2/3 par des prairies permanentes… soit 40 % des prairies naturelles françaises.