Les assurances agricoles planchent sur le changement climatique

2 avril 2013 - La rédaction 

L'évolution du climat et ses incidences négatives sur les activités agricoles sont surveillés de plus en plus près par les assureurs. « Les assurances-climat, en agriculture, ne s'arrêtent pas aux dégâts climatiques sur récolte. Nous travaillons également sur les bâtiments et le matériel, qui peuvent être endommagés par les aléas climatiques », a expliqué Stéphane Gin, de Groupama, lors d'une journée de débat organisée par la Saf, Société des agriculteurs de France, le 26 mars à Paris.

Des évènements plus fréquents et plus intenses
Les assureurs sont confrontés à des catastrophes climatiques dont l'intensité et la fréquence augmente. En 1990, l'ouragan Andrew avait coûté 25 Mrd $ aux assureurs. « Cela illustre bien l'augmentation de l'intensité des sinistres, témoigne Stéphane Gin. Le problème est que la fréquence des incidents climatique grandit également : une tempête comme celle de 1999 arrivait jusqu'alors tous les 50 ans, or nous avons déjà eu deux tempêtes comparables depuis. »

Des responsabilités à partager
« Nous essayons d'intégrer le changement climatique dans nos modèles, ce qui est délicat, affirme Stéphane Gin. Si on se fie aux 5 ou 7 dernières années, on devra augmenter sensiblement le prix des souscriptions, ce qui n'est pas non plus souhaitable. » Un numéro d'équilibriste périlleux, donc, pour lequel les assureurs ont besoin de répartir les responsabilités avec les agriculteurs, qui doivent anticiper des incidents climatiques mineurs, et l'Etat, qui doit être présent pour les évènements de grande ampleur. « A nous d'assurer la fourchette intermédiaire », conclut Stéphane Gin.

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