Le plan Ambition Bio 2017 se précise

16 avril 2013 - La rédaction 

« Le projet de Stéphane Le Foll pour l'agriculture Française ne va pas éclipser la bio », c'est en ces mots que Luc Maurer a tenu à rassurer la filière bio. Invité à La Rochelle le 10 avril, à l'occasion de la clôture de l'assemblée générale de la Fnab, le conseiller du ministre de l'Agriculture en charge de l'agriculture biologique a également donné des indications sur le plan « Ambition 2017 », qui sera dévoilé in extenso dans deux mois. L'objectif de 20 % de produits bio en restauration collective d'Etat est réaffirmé. Les sites pilotes « eau et bio » seront renforcés, en articulation avec les mesures agroenvironnementales européennes. Enfin, une nouvelle orientation thématique « agriculture biologique » sera déployée dans le cadre du programme national de développement agricole et rural pour la période 2014-2020.

Structurer la filière pour redonner du souffle aux conversions
Il y a un enjeu important de structuration des filières, a également expliqué Luc Maurer. Un avis partagé par Etienne Gangneron, président de l'Agence Bio. Il appelle à une nouvelle dynamique d'accompagnement des agriculteurs dans la démarche biologique, « pour la conversion comme pour la suite ». Le président de l'Agence Bio indique encore que les chambres départementales et leurs 250 conseillers sont un atout important dans cette optique de professionnalisation de la filière et pour redonner de l'élan aux conversions bios, qui connaissent un léger ralentissement depuis 2012 (voir notre article).

« L'agriculture biologique doit changer de braquet »
Un redémarrage des productions est donc attendu, en France comme au niveau européen. Dacian Cioloș, commissaire européen à l'Agriculture et au Développement rural, a rappelé lors d'une réunion du Groupe Consultatif élargi sur l'Agriculture Biologique, le 11 avril à Bruxelles, que la demande de produits bios avait évolué deux fois plus vite que l'offre depuis le début des années 2000. Dacian Cioloș souhaite que le bio soit capable de « changer de braquet ». Il veut néanmoins que le bio garde son identité et met en garde contre l'industrialisation et la réglementation à outrance dans le secteur bio. « Le bio ne pourra pas continuer à offrir des perspectives économiques, précieuses en temps de crise, si l'on brouille sa nature », affirme-t-il.

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