Les Français plus exposés à certains pesticides que les Américains

7 mai 2013 - La rédaction 

Les résultats d'une grande enquête menée par l'Institut de veille sanitaire (InVS) sur l'exposition des Français à différentes substances chimiques, dont certains pesticides, viennent d'être publiés. L'étude, réalisée en France métropolitaine en 2006-2007 sur 400 adultes, présente entre autres les résultats obtenus pour l'étude de trois familles de pesticides : organochlorés, organophosphorés et pyréthrinoïdes. Des résultats préliminaires avaient été publiés il y a deux ans et le rapport complet confirme ce qui avait déjà été mis en évidence, c'est-à-dire des concentrations bien plus élevées chez les Français que chez les Américains.

Concernant les pesticides organochlorés, dont l'utilisation a été limitée ou interdite, l'étude révèle que les concentrations de résidus dans les tissus et liquides biologiques de la population sont relativement basses. Notamment, les concentrations moyennes de DDT (puissant insecticide du milieu du 20e siècle particulièrement persistant dans l'environnement) et des molécules issues de sa dégradation sont voisines, voire plus faibles que celles rencontrées dans les autres pays d'Europe et d'Amérique du Nord. L'étude montre cependant que les concentrations en un organochloré (HCB) étaient de 33 % supérieures à celles de la population américaine, et 2,7 fois moindre au Canada.

Concernant les pesticides organophosphorés et pyréthrinoïdes, l'étude montre que les concentrations mesurées dans la population française sont plus élevées que celles des Américains et Canadiens, jusqu'à deux à trois fois supérieures en France pour certains organophosphorés. Concernant ces derniers, mis à part les facteurs physiologiques, la surface dédiée à la culture de la vigne dans le département de résidence, l'alimentation et l'usage domestique d'insecticides semblent influencer la concentration de métabolites retrouvée dans la population.

L'institut de veille sanitaire se montre confiante quant à l'efficacité des mesures de restriction prises à l'encontre des organochlorés mais souhaite qu'une attention particulière soit portée aux organophosphorés et pyréthrinoïdes car les niveaux français sont bien plus élevés que ceux des pays comparables.

Lire l'étude

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