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Delphine Batho a été démise de ses fonctions de ministre de l'Environnement le 2 juillet. Elle est remplacée par Philippe Martin, récent auteur du rapport sur la gestion quantitative de l'eau en agriculture, député et président du Conseil général du Gers. Delphine Batho avait critiqué la baisse de 7 % du budget de son ministère et une réduction d'effectif conséquente (voir notre article), jugeant ce budget « mauvais » et s'interrogeant sur la fibre écologique du gouvernement. Propos sur lesquels elle a refusé de revenir.
Delphine Batho avait pris la succession de Nicole Bricq le 21 juin de 2012, elle-même dépossédée du poste pour avoir voulu suspendre les permis d'exploration pétrolière, au large de la Guyane française. De son année d'exercice, on retiendra le lancement du débat national sur la transition énergétique, l'une des promesses de campagne de François Hollande, ses efforts pour « verdir » la fiscalité, ou encore son projet de refonte de la politique de l'eau.
Par le passé, Philippe Martin s'est notamment positionné contre les OGM, et a recommandé de renoncer à l'extraction des gaz de schiste.
La plupart des premières réactions porte plus sur la dimension politique du départ de Delphine Batho que sur son impact sur le projet environnemental du gouvernement. La Coordination rurale, qui félicite le nouveau ministre, dit néanmoins attendre de ce dernier qu'il « réconcilie l'agriculture et l'écologie par une approche pragmatique des enjeux d'une agriculture à la fois productive et durable qui assure sa mission essentielle, celle de satisfaire la demande sans cesse croissante de nourriture. » José Bové, député européen se dit lui « scandalisé par le renvoi de Delphine Batho, qui a eu le courage de défendre un budget décent pour l'écologie. »
