Biocarburants : Sofiprotéol s’inquiète du vote du rapport Lepage

11 juillet 2013 - La rédaction 

Sofiprotéol s'alarme des conséquences sociales et industrielles du vote le 11 juillet par la commission « Envi » du rapport de Corinne Lepage sur les biocarburants. « Il  constitue un très mauvais coup porté à l'industrie du biodiesel, créatrice d'emplois, d'énergie renouvelable et de protéines indispensables aux élevages », indique l'entreprise industrielle et financière de la filière des huiles et des protéines. 

Ce rapport prévoit de limiter à 5,5% le taux d'incorporation des biocarburants de 1ère génération, c'est-à-dire les biocarburants existants, notamment le biodiesel. Le taux d'incorporation serait donc réduit de près de moitié par rapport à l'objectif de la Directive européenne de 2009.

Par ailleurs, le rapport de Corinne Lepage prend en compte un facteur de « changement indirect d'affectation des sols », dit facteur Iluc, qui attribue au biodiesel un très mauvais bilan environnemental. « Or la mesure de ce facteur Iluc ne repose actuellement sur aucun consensus scientifique, poursuit Sofiprotéol. Il s'appuie essentiellement sur une étude américaine, celle de l'Ifpri, contestée par de nombreux scientifiques et dont l'auteur lui-même a récemment souligné la fragilité. »

Le vote de la commission Envi constitue un mauvais signal pour les industriels, alors que la filière du biodiesel a investi en France 1 milliard d'euros et créé près de 20 000 emplois. « Nous appelons les politiques à faire preuve de responsabilité en respectant les engagements pris dans une Directive européenne datant de 2009 seulement », déclare Jean-Philippe Puig, Directeur Général de Sofiprotéol. « L'orientation des débats sur les biocarburants dissuade les industriels d'investir, faute de stabilité de l'environnement réglementaire européen. »

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