Frelon asiatique : dérogation provisoire pour utiliser le soufre

10 septembre 2013 - La rédaction 

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L'utilisation du dioxyde de soufre est accordée jusqu’au 5 janvier 2014 pour lutter contre le frelon asiatique et est entourée de mesures de précautions pour l'application.

Le dioxyde de soufre vient d'être autorisé provisoirement pour éradiquer le frelon asiatique. Cette espèce invasive et nuisible est un prédateur des abeilles. Elle a été introduite accidentellement en France en 2004. Le quart sud-ouest du territoire est déjà colonisé et la progression continue avec de lourdes conséquences pour la filière apicole et la biodiversité. 

Ainsi, par arrêté du 21 août 2013, publié au Journal officiel du 7 septembre, les ministères en charge de l'Ecologie et de l'Agriculture autorisent, à titre dérogatoire pendant 120 jours, c'est à dire jusqu'au 5 janvier 2014, l'utilisation du dioxyde de soufre. Des mesures de prévention indispensables à une utilisation sécurisée de ce produit ont été toutefois définies dans le texte : l'application doit être effectuée par des opérateurs qui se seront préalablement formés. 
 
Le dioxyde de soufre ne fait pas partie des substances actives biocides et insecticides autorisées dans ce cadre. 
Face à l'urgence, les apiculteurs ont demandé une dérogation provisoire auprès des pouvoirs publics  pour la période août – novembre 2013, saison habituelle de lutte contre le frelon asiatique afin d'élargir les possibilités d'actions. Cette dérogation a été accordée après discussion avec les parties prenantes et sur les bases de l'avis de l'Anses rendu le 23 juillet. L'avis met en évidence par rapport aux alternatives identifiées un risque pour les opérateurs lors de l'utilisation de la substance (toxicité par inhalation) mais un moindre impact sur les milieux naturels en raison de l'absence de rémanence, de son action sélective et instantanée. 
 
Dans un communiqué, l'Unaf (union des apiculteurs)  se réjouit de cette décision et regrettent toutefois que cet arrêté ne soit pas paru plus tôt en saison. Les apiculteurs craignent que « l'obligation de formation conditionnant son utilisation, toute indispensable qu'elle soit, ne retarde la destruction des nids au SO2. »
 

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