Nouvelle PAC : une volonté politique de développer les protéagineux

16 septembre 2013 - La rédaction 

« Les compromis trouvés au niveau européen pour la future PAC doivent maintenant  être précisés et être déclinés et au niveau national », a insisté la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux, FOP, à l'occasion d'un point presse. 

Cette nouvelle PAC s'avère plus favorable à la diversification des cultures, dans laquelle s'inscrivent les cultures d'oléagineux et surtout de protéagineux. C'est la première fois depuis 1982 qu'un texte de base européen affiche la nécessité de réduire la dépendance des élevages aux protéines importées.

Par ailleurs, la FOP s'inscrit  pleinement dans la latitude laissée aux États membres de recoupler 2% des aides du premier pilier en faveur des cultures protéiques, ce qui donnerait pour la France une enveloppe potentielle d'environ 150 M€. Elle rappelle toutefois qu'elle a toujours demandé à ce que le bénéfice de cette aide permette d'impulser et d'encourager des projets économiques s'inscrivant dans des dynamiques de filières réunissant, dans un cadre partenarial et contractuel, producteurs, éleveurs, organismes stockeurs et industriels.

Si les Pouvoirs publics ont reconnu l'intérêt environnemental des légumineuses en prévoyant d'autoriser ces cultures sur les surfaces d'intérêt écologique, la fédération demande toutefois que les contraintes à cette implantation ne soient pas telles  qu'elles découragent les producteurs souhaitant en cultiver. De même, dans le cadre du deuxième pilier, le gouvernement français prévoit d'introduire un taux minimum  de 10 % de légumineuses par an dans le projet cadre de MAE « grandes  cultures » et le projet MAE « polyculture élevage monogastriques ». Cependant, ces projets prévoient également un certain  nombre  de  contraintes, notamment en termes d'obligations de réduction de phytosanitaires (IFT), rendant très difficile leur application sur le terrain. De plus, ces MAE ne sont pas ciblées spécifiquement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est pourquoi la FOP et les responsables de la filière ont proposé une MAE spécifique, ciblée principalement  sur un taux minimum de légumineuses, et qui réponde spécifiquement à cet enjeu « gaz  à effet de serre », tout en étant  complété par une approche « mellifère » optionnelle et ce, dans un but de préserver la biodiversité.

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