Quelle est l’importance de l’agroforesterie en France ?

24 septembre 2013 - La rédaction 

« L'agroforesterie connait une véritable dynamique actuellement, selon Séverin Lavoyer, de l'AFAF, association française de l'agroforesterie. Mais il est aujourd'hui impossible de donner autre chose qu'une estimation de ce que représente cette pratique en termes d'hectares ou d'exploitations. »

En effet, les systèmes agroforestiers sont variés et présents partout en France. La difficulté de recensement réside dans cette diversité : sylvopastoralisme, pré-vergers, bocages, cultures intercalaires en vergers fruitiers, truffiers, noyeraies, vigne… « On estime entre 100 et 130 000 ha la surface de l'agroforesterie des prés et vergers, 100 000 ha les bocages, et également 100 000 ha les systèmes sylvo-pastoraux, mais ces chiffres sont à prendre avec prudence », énumère Séverin Lavoyer. Quant à l'agroforesterie « moderne », dont la dynamique remonte à trois ou quatre ans, il estime qu'elle concerne 6 à 10 000 ha et présente un fort potentiel pour les années à venir.

« Nous sommes dans une phase de recherche scientifique, d'acquisition de données, à la fois pour accompagner cette pratique et pour mieux la caractériser : nombre d'hectares et d'exploitations concernés, potentiels de rétention de carbone et données précises concernant les bénéfices pour l'agriculture », conclut Séverin Lavoyer.
 

Agroforesterie, quels bénéfices ?
L'arbre stocke du carbone et propose une diversification de produits et de revenus avec les fruits, le fourrage, les nombreux usages du bois. En revanche, pas de miracle : la plupart des services rendus par les arbres sont perceptibles seulement après quelques années : actions anti-érosives, habitats et nourriture pour les auxiliaires de culture, paysages, fertilité des sols et matière organique, ressources en litières…

 

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