Un marché des produits bios Français à 4,5 Mds € pour 2013

9 octobre 2013 - La rédaction 

Un marché français qui prende l'ampleur, moins d'importations, plus d'exportation, plus de surfaces… mais moins de conversions. C'est le bilan proposé par l'Agence Bio, qui a tenu sa conférence de presse de rentrée le 2 octobre à Paris.

« Même dans un contexte morose, les Français ont de plus en plus d'appétit pour le bio », a ainsi affirmé Elisabeth Mercier. Avec les 700 exploitations dont la période de conversion bio est révolue, recensées sur le premier semestre 2013, les agriculteurs bios sont désormais plus de 25 000. Après avoir passé le cap du million d'hectares en 2012, les surfaces suivent, avec + 12 % de SAU bio sur le premier semestre. « Désormais, les trois quarts des produits bio consommés en France viennent de France, se réjouit Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio. Sur les 25 % importés, 10 % sont incompressibles, il s'agit de produits non-cultivables en France. » Pour 2013, 309 M€ de produits bios français ont été exportés.

Un effort de communication pour 2013/14
Sur le premier semestre 2013 toujours, les différentes voies de commercialisation progressent toutes. Les ventes de produits bios ont augmenté de 5 % en GMS, de 7 % en magasin spécialisés, tandis qu'un producteur sur deux déclare pratiquer la vente directe, au moins pour une partie de sa production. L'Agence Bio se veut donc positive, dans l'attente du déploiement du plan Ambition bio, sachant que le fonds Avenir bio devrait bénéficier pour 2013 d'un million d'euros supplémentaire par rapport à l'année précédente. L'Agence Bio affirme enfin vouloir faire acte de présence en matière de communication à destination des jeunes, du grand public et de la restauration pour 2013/14.

Baisse confirmée des conversions bio
Parallèlement à la progression des chiffres de la consommation bio, une baisse du nombre de conversions est à noter. Le 9 avril dernier, l'Agence Bio reconnaissait sans donner de chiffres que dans certaines régions, aucun dossier de conversion n'avait été déposé en 2013. Ce recul, enclenché en 2012, n'a pas été enrayé en 2013. François Thiery a mis en avant l'aspect cyclique des conversions. « On peut espérer un redémarrage pour 2014 », avance-t-il avec prudence. Le vice-président de l'Agence Bio admet également que si elles sont marginales actuellement, les « déconversions » constituent un vrai dossier à anticiper d'ici à 5 ans, au moment où le problème de la reprise d'un grand nombre d'exploitations bio se posera.
 

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