Une gestion durable des variétés tolérantes aux herbicides

9 octobre 2013 - La rédaction 

La mise au point de variétés tolérantes aux herbicides de postlevée constitue une innovation réelle pour les agriculteurs. Elle permet de diversifier les moyens de lutte contre les mauvaises herbes. Pour préserver cette technologie, et éviter l'apparition de résistances, les acteurs agricoles, dont la société BASF Agro, ont bâti, ensemble, un plan d'accompagnement, validé techniquement par le ministère de l'Agriculture et de l'Écologie. Une première en France et en Europe.

Le 12 octobre 2012, une charte des bonnes pratiques a été signée par la profession agricole : l'Union française des semenciers (UFS), l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), la Fédération du négoce agricole (FNA), Coop de France, l'union de coopératives InVivo, le centre technique des oléagineux Cetiom, celui sur les céréales Arvalis-Institut du végétal. Elle fixe le cadre de l'utilisation par les agriculteurs des variétés tolérantes aux herbicides de postlevée, avec pour objectif d'anticiper les risques d'apparitions d'adventices résistantes, et d'assurer la durabilité de l'innovation.

Préserver l'innovation
Permettant un meilleur raisonnement du désherbage en postlevée des cultures et une diversification des moyens de lutte contre les mauvaises herbes, la technologie a été validée par l'Esco* en 2011 avec une demande de garantie sur la durabilité. « Tous les acteurs du monde agricole ont planché ensemble pour aboutir à une charte d'engagement en neuf points, explique Jean-Marc Petat, directeur développement durable et communication chez BASF France. Il y a eu un comité de suivi, présidé par la DGAL, et un comité technique, animé par le Cetiom, sur la traduction pratique de la charte en plan d'accompagnement à mettre en place sur le terrain. »
 

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La charte des bonnes pratiques s'articule en quatre points : les modalités générales, la délivrance systématique d'un conseil spécifique auprès des agriculteurs, le suivi des pratiques, le retour d'expérience.

Un travail pertinent et reconnu puisque le plan d'accompagnement a été validé techniquement le 13 juin 2013 par l'administration. La charte pose les éléments politiques fondateurs à l'utilisation des variétés tolérantes aux herbicides de postlevée, notamment l'obligation d'un contrat avec le distrbuteur. Elle s'articule en quatre points : les modalités générales, la délivrance systématique d'un conseil spécifique auprès des agriculteurs, le suivi des pratiques, le retour d'expérience.

Des outils d'aide à la décision
Elle prône un raisonnement global des pratiques de désherbage, en incitant l'exploitant à réfléchir sur la rotation des cultures pour réduire la présence des adventices et à utiliser des outils d'aide à la décision, les OAD. Si une liste d'OAD a été créée, les instituts techniques Cetiom, Arvalis et l'ITB pour la betterave, ont développé un outil spécifique, nommé R-Sim.

Disponible en ligne (www.r-sim.fr), il permet d'évaluer les pratiques sur une rotation de culture et de connaître la stratégie de désherbage préconisée pour réduire les risques de sélection d'adventices résistantes. Par ailleurs, les préconisations vont jusqu'au choix d'implanter du colza ou du tournesol en fonction de l'historique de la parcelle. Des conseils qui émanent de techniciens formés.

« Cela fait partie de notre travail, reconnaît Jean-Marc Petat. Nous informons plus globalement sur le désherbage dans la rotation. » La charte valide également la nécessité de suivre les pratiques de désherbage, sur la base d'enregistrements des itinéraires culturaux ainsi que du retour d'expérience. « Cela faisait déjà trois ans que nous préconisions des pratiques durables sur les variétés tolérantes aux herbicides poursuit Jean-Marc Petat. La charte renforce le travail déjà accompli et permet de porter un message commun. »

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