Du biodiesel à base de graisses animales et d’huiles alimentaires usagées en 2015

Une nouvelle société, AD Biodiesel (pour « Advance » Biodiesel), va produire sur le site de Sofiprotéol à Venette (Oise) des esters méthyliques à base d'huiles animales (EMHA) ou d'huiles alimentaires usagées (EMHU), après conversion d'un atelier d'estérification d'esters méthyliques à base d'huiles végétales (EMHV) de Diester Industrie. « 30 000 tonnes d'huiles de fritures seront traitées, et il existe un gisement qui nous permettrait sans doute d'atteindre les 50 000 tonnes », précise Yves Delaine, directeur général adjoint en charge du pôle végétal chez Sofiproteol. La production, qui démarrera « au plus tard début 2015 », devrait atteindre dès cette année-là environ 80 000 tonnes, sur un potentiel national de 140 000 tonnes.
 

Le sénateur-maire de Compiègne, Philippe Marini, salue une démarche qui s'inscrit selon lui dans la « logique territoriale de Picardie »

Quatre partenaires au long d'une filière
Sofiprotéol, actionnaire majoritaire avec 60 % du capital, s'est engagé avec trois partenaires. Akiolis (10%), société spécialisée dans la valorisation de coproduits et résidus organiques issus des filières alimentaires, et Mindest (10%), spécialisé dans la recherche et la mise en place de circuits de valorisation de sous-produits issus de l'agro-alimentaire, s'occuperont de l'approvisionnement en matière première. Electrawinds (20%), société belge spécialisée dans la production d'énergies renouvelables, s'occupera des premières étapes de raffinage.

Un projet dans la logique territoriale
La reconversion de l'unité de Venette « nécessitera un investissement d'environ 8 millions d'euros, s'ajoutant aux investissements antérieurs réalisés sur le site », précise Michel Boucly, directeur général adjoint de Sofiproteol en charge du développement et de la stratégie. Le sénateur-maire de Compiègne, Philippe Marini, salue de son côté la démarche de Sofiproteol qui récompense, selon lui, une « le partenariat historique entre la région et le Bénélux » et s'inscrit dans la « logique territoriale de Picardie, qui présente une importante puissance agro-alimentaire. »