…et la France met la pression sur Bruxelles

19 décembre 2013 - La rédaction 

Alors qu'un nouveau scandale alimentaire vient d'éclater autour de viande de cheval non-consommable, la France presse avec insistance la Comission européenne de prendre des mesures. La Commission a adopté un rapport sur l'étiquetage de l'origine de la viande dans les plats préparés. « Contrairement aux engagements pris, ce rapport ne s'accompagne d'aucune proposition législative dans le sens d'un étiquetage d'origine de la viande dans les plats cuisinés. Alors que 90 % des consommateurs sont en faveur d'un tel étiquetage, le rapport se borne à renvoyer le débat devant le Conseil et le Parlement européen », indiquent les ministres français de l'Agriculture et de la Consommation, Stéphane Le Foll et Benoit Hamon dans un communiqué commun.
 

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Benoit Hamon, ministre français de la Consommation a réagi face au rapport de la Comission européenne sur l'étiquetage de l'origine de la viande dans les plats préparés

Divergences sur les coûts de l'étiquetage et son impact compétitif
Pour la France, qui se base sur l'exemple de la viande bovine fraiche, l'étiquetage générerait un surcoût inférieur à 5 %, alors que le rapport de la Commission européenne évoque un surcoût pour les opérateurs serait de 15 à 50 %. De la même manière, le rapport postule que l'étiquetage de la viande aurait un impact négatif sur la compétitivité et sur les échanges au sein de l'Union européenne, tandis que la France y voit au contraire une opportunité de mise en avant de la qualité des productions européennes. « Le gouvernement français mobilisera ses partenaires pour exiger de la Commission lors du prochain Conseil agriculture une telle initiative législative », concluent Stéphane Le Foll et Benoit Hamon.

Un rapport franco-français et des recommandations
À la suite du scandale de la viande de cheval retrouvée dans des préparations alimentaires étiquetées “pur bœuf”  au début de l'année 2013, le Sénat avait mis en place une mission d'information sur la filière viande en France et en Europe. Un rapport délivré en juillet recommandait notamment de renforcer les contrôles sanitaires, de consolider les moyens des organismes publics chargés du contrôle du secteur de la viande, d'instaurer un étiquetage de l'origine et de soumettre les opérateurs commerciaux à un dispositif d'agrément.

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