Un ver océanien pourrait menacer les cultures d’Ile-de-France

13 février 2014 - La rédaction 

Une nouvelle espèce de plathelminthe invasive a fait son apparition en Essonne et dans le Val-de-Marne. Ce platode ne mets pas directement en danger la végétation mais se nourrit de lombrics et pourrait donc affecter la qualité des sols.

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La nouvelle espèce de ver apperçue en Ile de France

La présence de cette espèce non endémique sur le territoire européen  pourrait avoir un impact majeur du point de vue de l'équilibre local des milieux naturels et des conséquences pour les productions agricoles.D'une part, le lombric se trouve être dans certains écosystèmes la principale source d'alimentation de nombreux insectes, oiseaux, mammifères ou amphibiens et à long terme, sa raréfaction pourrait perturber la chaîne alimentaire. D'autre part et de façon plus immédiate, un plus gros problème se pose du fait du rôle écologique prépondérant des lombrics dans l'activité microbiologique du sol. L'activité de cet « ingénieur du sol », comme on l'appelle parfois, contribue en effet à l'aération et au micro-drainage du sol, agissant ainsi positivement sur la recherche des nutriments par les racines. D'après une étude de David Phillips, écologiste écossais pour le « Scottish Natural Heritage », la présence de cette nouvelle espèce pourrait être particulièrement dangereuse pour les surfaces d'élevages puisque les sols n'y sont pas travaillés par l'homme et les lombrics constituent ainsi la seule source d'aération des sols.

Une veille biologique lancée sur le territoire français


Le ver avait été détecté pour la première fois par la Fredon en octobre dernier et sa présence a récemment été confirmée en Ile-de-France. Il n'a cependant pas encore été appercu dans des zones de culture. Mais la présence de platodes invasifs inquiète également à l'échelle nationale. Probablement importées en Europe via le commerce de végétaux, plusieurs espèces ont été identifiées comme potentiellement dangereuse par le Museum d'histoire naturelle. C'est donc conjointement avec l'Inventaire national du patrimoine naturel que le Museum a lancé en Décembre dernier un appel aux particuliers afin de localiser et d'indentifier au mieux ces espèces. En date du 6 février, 73 témoignages avaient permis d'identifier des platodes étrangers dans 30 départements français.

Un parasite déjà bien connu en Grande-Bretagne


Des vers Néo-Zélandais ont été identifiés en Grande-Bretagne dès les années 1960, et bien que la catastrophe écologique crainte ait été évitée, des pertes agronomiques ont tout de même été observées dans les régions où le ver est présent à de fortes concentrations. Relayés par des médias d'importance nationale comme The Telegraph ou The Independant, les scientifiques et experts débattent encore de l'importance à accorder au « Kiwi flatworm » (Platode Kiwi).
 

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