Le loup fait l’unanimité… contre lui

Toutes tendances syndicales confondues, les positions des éleveurs se rejoignent : du fait de la très mauvaise gestion de l'espèce, le loup fait courir un réel danger pour l'élevage de montagne. Le salon de l'agriculture a été l'occasion de faire passer le message avec des slogans apposés sur des bâches noires devant des enclos de moutons dans le salon, une manifestation d'éleveurs membres de la FNO* dans les allées pour interpeller le grand public ou bien encore une conférence de presse de la Confédération paysanne.
Le syndicalisme majoritaire demande ainsi une régulation efficace des loups. Pour cela,  « l'État français et l'Europe doivent changer leur politique de gestion de la population de loup, qui est aujourd'hui idéaliste et met en péril le maintien de l'élevage de plein air ». Le syndicat réclame également le déclassement du loup comme espèce protégé.

Le discours de la Confédération paysanne, pour qui les loups sont « protégés de façon irresponsable », n'est guère différent . Elle constate également que « la mise en place massive de moyens de protection et d'expérimentation en tout genre depuis 20 ans est une impasse ». La mauvaise gestion du loup est mise en cause et l'inefficacité du Plan loup devant permettre la régulation de l'espèce par des prélèvements est soulignée. La Confédération paysanne relève ainsi que « sur 71 tentatives de prélèvements en 2013, seuls 7 loups ont été tués par des chasseurs et par les agents de l'Etat ».

Concernant ce plan gouvernemental, le Modef* constate « qu'il est plus souvent question de la sauvegarde de la population de loups que de celles des moutons ». Ainsi, « la présence du loup dans le Massif alpin, et bientôt dans le Massif central et les Pyrénées pose un réel problème aux éleveurs ovins. Pour le Modef, le développement des meutes de loups n'est pas compatible avec le maintien de l'élevage de moutons en zone de montagne ».

* FNO : Fédération nationale ovine
* Modef : Mouvement de défense des exploitants familiaux

Pour aller plus loin : www.eleveursetmontagnes.org