Nutrition : un code couleur pour les aliments

Un étiquetage couleur pour les aliments en fonction de leur qualité nutritionnelle. C'est ce que préconise le rapport du professeur Serge Hecberg (Inserm) sur la prévention nutritionnelle remis le 28 janvier à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, dans le cadre de la stratégie nationale de la santé. La ministre avait demandé des propositions concrètes pour donner un nouvel élan au Programme national nutrition santé (PNNS).

Une échelle de qualité nutritionnelle
Pour Serge Hecberg qui préside le PNNS depuis 2011, un système unique de logo et de couleurs présents sur les emballages de tous les aliments devrait permettre aux consommateurs de s'y retrouver facilement pour équilibrer leur alimentation et comparer les produits entre eux. Schématiquement il s'agirait d'établir un score nutritionnel global pour chaque produit en prenant en compte quatre éléments « défavorables sur le plan nutritionnel » (l'apport calorique, la teneur en sucres simples, en graisses saturées et en sel) et trois éléments « considérés comme positifs » (teneur en fruits ou légumes, en fibres et en protéines). L'affichage de cette note sous forme « d'échelle de qualité nutritionnelle » devrait également être obligatoire sur les plats servis dans la restauration collective ainsi que dans les publicités. Serge Hecberg espère ainsi « inciter les producteurs et distributeurs d'aliments à améliorer la qualité nutritionnelle des aliments ».

Dans son rapport, le Pr Hecberg fait également d'autres proposition parmi lesquelles l'interdiction totale de la publicité pour des produits amaigrissants, la réglementation de la teneur en sel et en fibres du pain, la distribution de coupon fruits et légumes pour les plus défavorisés,…

Le rapport du Pr Hecberg : “Propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique”