Abeilles : un déclin plus marqué dans le nord de l’Europe

15 avril 2014 - La rédaction 

Les premières conclusions de l'étude « Epilobee », vaste état des lieux des colonies d'abeilles dans l'Union européenne ont été présentées à la Commission européenne le 7 avril. Le déclin des abeilles en Europe n'avait, jusqu'à présent, jamais été évalué à l'échelle de l'Union.
Avec Epilobee, des informations ont été récoltées selon des méthodes d'échantillonnage harmonisées dans 31 832 colonies, visitées 3 fois et réparties dans 17 Etats membres de l'UE. A chaque visite, les mortalités ont été relevées, mais aussi la présence des 4 principaux pathogènes de l'abeille : les parasites varroa ou noséma, les loques européenne et américaine. D'après les résultats, la mortalité des abeilles est extrêmement variable d'une région à l'autre. Les pays du nord de l'Europe sont les plus touchés avec une mortalité hivernale allant jusqu'à 33,6% (en Belgique), « une influence géographique forte qui pourrait être dû au climat ». Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que « l'hiver 2012-2013 a été particulièrement long et froid », notent les auteurs de l'étude. Les taux de mortalité des colonies pendant la saison apicole sont, quant à eux, compris entre 0,3 % et 13,6 % et sont plus faibles que les taux de mortalité hivernale.
 

 class=
Le taux de mortalité hivernal des colonies en hiver atteint 14,1% en France, 13,6% pendant la saison apicole.

Une mortalité « inacceptable » dans les deux tiers de l'Europe
L'étude, menée par l'Anses, fixe à 10 % le niveau de mortalité des colonies considérée comme « acceptable ». C'est le cas dans seulement un tiers des Etats membres (Grèce, Hongrie, Italie, Slovaquie, Lituanie et Espagne). Dans tous les autres pays, la mortalité dépasse ce taux et dans 6 des 17 Etats étudiés (Belgique, Danemark, Estonie, Finlande, Suisse et Grande-Bretagne), le taux de mortalité est supérieur à 20%. Concernant la mortalité pendant la saison apicole, la France est la plus touchée : 13,6% contre moins de 10% dans tous les autres pays étudiés. Varroa a été observé dans presque tous les Etats tandis que la fréquence d'observation de Noséma excède 10% dans seulement 4 Etats. Quant à la loque européenne et américaine, elles ont été très peu observées.
La collecte des données va se poursuivre en 2013-14 et les résultats vont faire l'objet d'analyses plus poussées.

L'ensemble des résultats : http://ec.europa.eu/food/animals/live_animals/bees/docs/bee-report_en.pdf
 

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter