Les producteurs de porcs se dévoilent

29 avril 2014 - La rédaction 

L'Interprofession nationale porcine (Inaporc) organisait le 17 avril à Paris une rencontre pour démontrer les avancées réalisées en matière de production durable porcine et dégager les pistes de progrès. Coût trop élevé des installations de méthanisation, freins administratifs, difficulté de mise aux normes des bâtiments pour les élevages anciens de taille moyenne… Les freins ont certes été pointés. Mais la tonalité était davantage à la présentation des actions positives. Tel le jeu de simulation Engèle, outil pédagogique réalisé par le  RMT « Elevage et environnement », qui permet d'évaluer l'impact de chaque décision dans un élevage de porcs sur l'organisation du travail, l'économie et l'environnement.  Autre outil de gestion environnemental des élevages, applicable cette fois grandeur nature : le GEEP. Développé par l'Ifip, il permet, à partir des données économiques des élevages de produire neuf indicateurs de performance environnementale. La production porcine est bel et bien entrée dans l'ère du durable.

Montrer la réalité des pratiques d'élevage
La table-ronde qui a clos cette rencontre a largement porté sur l'écart entre la réalité des élevages aujourd'hui et leur perception par le grand public. Avec un premier constat somme toute rassurant, dressé par Christine Roguet, de l'Ifip : les élevages de porcs sont mieux acceptés en Bretagne que dans les régions où il n'y en a pas, ou très peu. Les Bretons, qui assurent la production de quelque 15 millions de porcs sur les 25 millions qui sortent annuellement des élevages en France, reconnaissent à la fois le poids économique de cette filière et la réalité des efforts consentis pour intégrer la production à son environnement. « Les éleveurs ont le sentiment que leurs efforts ne sont pas reconnus par l'administration et les médias », distingue Jacques Croslais, du Comité régional porcin. Ce dernier a engagé une procédure de consultation auprès d'une quarantaine de parties prenantes sur les enjeux de la production porcine. Elle montre que les attentes portent plus sur la qualité des produits ou le bien-être animal que sur l'environnement. L'intérêt de mettre en place davantage d'indicateurs permettant d'objectiver les progrès réalisés a été souligné.
Plus qu'un indicateur, c'est une marque que s'apprête à lancer la Cooperl, première coopérative productrice de porcs en France, pour valoriser les démarches vertueuses engagées dans le cadre de stratégies de filière. Réduction à la source des pollutions grâce à l'amélioration génétique, à l'alimentation, suppression de la castration, dans certains cas des antibiotiques, valorisation des engrais de ferme, y compris par la construction d'usine de fabrication d'engrais organiques… pour Patrice Drillet, président de la Cooperl, le contrat est rempli, même si les efforts d'amélioration sont constant.
(1)    Institut technique du porc

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