Impact de l’intensification sur les cultures dépendantes à la pollinisation

6 mai 2014 - La rédaction 

L'intensification permet de d'augmenter les rendements des cultures non-dépendantes des pollinisateurs, mais fragilise ceux des cultures dépendantes à la pollinisation. C'est ce qu'établit une étude menée sur 54 cultures en France de 1989 à 2010, par des chercheurs du CESCO (Centre d'Ecologie et de Sciences de la COnservation), de l'Université d'Orléans et de l'Institut National de la Recherche Agronomique.

Les auteurs estiment que 35% de la production agricole mondiale dépend d'insectes pollinisateurs sauvages qui, butinant les fleurs de ces plantes cultivées, rendent un service de pollinisation. Les résultats de l'étude montrent que le rendement moyen des cultures peu ou non dépendantes du service de pollinisation (dont les céréales, le maïs, le riz) augmente avec l'intensité de l'agriculture, tandis que la variabilité de leur rendement diminue. Cependant, ces gains diminuent en fonction de la dépendance des cultures au service de pollinisation. Pour les cultures “très dépendantes” aux pollinisateurs (dont le colza), le rendement moyen n'augmente d'ailleurs pas avec les pratiques agricoles plus intensives, et une plus forte variabilité du rendement moyen est observée.

Voici des exemples d'estimations du niveau de dépendance aux pollinisateurs pour certaines cultures :
Avoine, blé, orge : 0 %
Haricot, poivron : 5 %
Aubergine, colza, fève : 25 %
Cerise, mûre, poire : 85 %
Courge, kiwi, melon : 95 %

 

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