Un recul de 22 % des revenus agricoles en 2013

3 juillet 2014 - La rédaction 

La Commission des comptes de l'agriculture nationale (CCAN) a publié, le 1er juillet, les comptes provisoires de l'agriculture pour 2013. Bien que les chiffres définitifs soient attendus pour décembre, ce point d'étape s'avère préoccupant, avec un recul de 22,3 % du revenu agricole par rapport à 2012. Les prévisions de décembre dernier ne pronostiquaient une chute « que » de 18,6 %. Dans le détail, la CCAN évalue le revenu d'activité en 2013 à 27 900 € en moyenne par actif non salarié en 2013, contre 35 900 € en 2012.

Si une grande variabilité distingue les différents secteurs agricoles, tous sont à la baisse en production animale. Les éleveurs porcins et de volailles ont connu des diminutions sévères de revenu, tandis que les résultats sont structurellement bas dans les filières bovins-viande et ovins. En production laitière, le revenu est inférieur de 15 % à la moyenne des trois dernières années. L'hétérogénéité est plus grande encore en production végétale, où les revenus en culture fruitière et viticulture connaissent une hausse et prennent les deux « premières places », avec respectivement 37 200 € et 51 800 €, une bonne nouvelle à relativiser par la grande instabilité des marchés concernés (voir graphiques).
 

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Graphiques : APCA


Un résultat à réactions

Les communiqués inquiets des représentants des différents secteurs se multiplient. La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) condamne « l'irresponsabilité des acteurs de l'aval de la filière » et le retard du prix du lait payé aux producteurs de lait français sur le prix allemand, estimant le décalage responsable de la « confiscation » de 450 millions d'euros aux éleveurs laitiers en 2013. De leur côté, les associations générales des producteurs de blé et de maïs (AGPB et AGPM) disent attendre des responsables politiques qu'ils se détachent des considérations polémiques et qu'ils cessent d'ajouter des « contraintes réglementaires infondées, notamment environnementales, mais au contraire desserrer l'étau ».

Une évolution de la méthodologie de calculs est envisagée

Le président de la Commission des compte de l'agriculture a proposé de réunir dès la rentrée un groupe de travail associant les services de l'Etat concernés et les professionnels afin de s'assurer de la cohérence méthodologique de calcul des indicateurs. Sont concernés par cette évaluation tous les indicateurs publiés au fil de l'année, qu'ils soient prévisionnels (publiés en décembre), provisoires (juillet), ou définitifs (décembre suivant). Le groupe de travail fera, le cas échéant, les propositions d'évolution nécessaires d'ici à décembre 2014.


 

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