La France met le cap sur la mutation écologique

27 novembre 2014 - La rédaction 

La 3e Conférence environnementale s’est ouverte le 27 novembre à l’Elysée pour deux jours. Une centaine de participants – ministres, parlementaires, collectivités, organisations non gouvernementales, entreprises et partenaires sociaux – doivent prendre part à trois tables rondes. Les trois temps forts, consacrés au climat et là biodiversité, aux transports et mobilités durables, à l’environnement et la santé, permettront de fixer la feuille de route environnementale de la France pour l’année à venir. Et, surtout, donner le coup d’envoi de la mobilisation pour la conférence climat de Paris, en décembre 2015. « Nous voulons faire de la France un pays exemplaire » dans le domaine écologique, a martelé Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie.
 

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François Hollande a annoncé le recours à des référendums locaux lorsque des projets d'aménagement du territoire conduisent à des situations de blocage, comme le barrage de Sivens.

Référendums locaux
Tirant les leçons du drame de Sivens et alors que la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction contre la France sur ce projet de barrage, François Hollande a annoncé le recours à des référendums locaux lorsque des projets d'aménagement du territoire conduisent à des situations de blocage pour éviter toutes les « formes inacceptables de violence. »

Concernant la transition énergétique, dont le projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale en octobre, le Président de la République a annoncé la création d’un fonds de financement, doté de 1,5 milliard d’euros sur trois ans. Enfin, le chef de l’Etat souhaite cibler 15 000 emplois d’avenir dans le secteur de l’environnement en 2015 sans critère de diplôme. « La France doit porter un modèle, celui de la transition », a souhaité François Hollande, soulignant qu’il fallait donc engager cette « mutation » écologique.

Miser sur le biocontrôle
S’exprimant sur le volet santé et environnement de la Conférence, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a précisé que le sens du projet agro-écologique qu’il porte était fondé sur les bénéfices de « tout ce qui nous est offert par la nature. » « Trois tonnes de vers de terre à l’hectare, cela vous remue 280 tonnes de terre. Pendant ce temps-là, vous n’avez pas besoin de labourer », a-t-il rappelé. Et d’enchaîner qu’il faut « miser sur le biocontrôle afin de réduire les utilisations de phytosanitaires. »

Toutefois, cette 3e Conférence environnementale s’est ouverte sous le feu des critiques des principaux acteurs environnementaux, qui réclament de « réelles avancées » et pas simplement de « beaux discours ». France Nature Environnement (FNE) a ainsi choisi de boycotter la table ronde sur les transports, aux côtés du Réseau Action Climat, des Amis de la Terre et de la Ligue pour la protection des oiseaux, à la suite de la suspension sine die de l’écotaxe par le gouvernement.

 

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