Les oliveraies de Provence ont été ravagées par la mouche de l'olive, bactrocera oleae, détruisant jusqu'à 80 % de la récolte. Un hiver doux puis un été pluvieux ont été les conditions idéales pour le développement de cet insecte, laissant les oliviers dépouillés de leurs fruits. Pour tenter de sauver la récolte 2014, les olives épargnées par la mouche ont été ramassées prématurément, début octobre au lieu de novembre. La production, qui avait été évaluée à 5000 tonnes au printemps, a été revue à la baisse, avec une prévision peinant à atteindre les 1 500 tonnes, d'après l'Association française interprofessionnelle de l'olive (Afidol). Certains agriculteurs s'insurgent contre la réglementation qui limite le nombre de traitements insecticides à seulement deux, alors qu'ils estiment qu'il en faudrait six à huit. Le traitement préventif à l'argile blanche semble également avoir été insuffisant pour repousser l'attaque de mouches.
Le monopole de l'or vert européen est menacé
La France n'est pas seule touchée puisqu'en Italie, la production baissera d'un tiers et qu'en Grèce elle s'écroulera de 57 %. Le pays le plus touché est l'Espagne, premier producteur mondial, qui perdra la moitié de sa récolte. L'Europe, qui produit 73 % de la production mondiale d'huile d'olive, est gravement touchée, entraînant une envolée des prix : 6 € le kilo d'huile d'olive contre 3 € en 2013. Cette situation sera peut-être profitable pour le Maghreb où la production de la Tunisie va probablement quadrupler cette année.