Climat : accord à Lima en attendant celui de Paris

16 décembre 2014 - La rédaction 

A l'issue de pourparlers intenses, la 20e Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP20), réunie à Lima au Pérou, a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche 14 décembre les éléments de base d'un futur traité mondial sur le climat qui devra être conclu à la conférence de Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015. Les engagements pris doivent permettre une baisse globale des émissions de 40 à 70 % d'ici à 2050. C'est la condition pour parvenir à limiter à 2°C la hausse de la température de la planète d'ici à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil jugé dangereux par les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Si la capitalisation du Fonds vert pour le climat, à hauteur de 10,2 milliards de dollars, a été actée, cette bonne nouvelle ne masque pas le fait qu'aucune réponse n'a été donnée sur la façon de trouver les 100 milliards de dollars d'aide annuelle annoncée lors de la conférence de Copenhague en 2009. Les négociations sur le climat reprendront en février à Genève pour ne plus vraiment ralentir jusqu'à l'échéance de fin 2015.

Réactions contrastées
« Le fantôme de Copenhague s'éloigne et l'espoir d'un succès à Paris se rapproche », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, dès l'annonce de l'accord de Lima. En revanche les organisations environnementales estiment que le compromis trouvé dans la capitale péruvienne est beaucoup trop timoré. « On est très loin d'un accord qui enclencherait enfin la sortie des énergies fossiles, condition pour lutter contre les dérèglements climatiques selon le Giec », écrit Greenpeace. « Malgré les alertes scientifiques, les négociations de Lima n'ont rien fait pour transformer les beaux discours en investissements, en politiques et en mesures », s'inquiète pour sa part Célia Gautier, en charge des questions européennes au Réseau Action Climat.

 

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