La télédétection, outil incontournable pour l’agriculture de demain

6 janvier 2015 - La rédaction 

Pour Bruno Tisseyre, enseignant à Montpellier SupAgro, l'évolution rapide des technologies laisse entrevoir des utilisations prometteuses tant à l'échelle du bassin de production, de l'exploitation ou de la parcelle.

Bruno Tisseyre précisait dernièrement à l'Académie d'agriculture que l'utilisation de plateformes qui ne sont pas en contact direct avec le sol trouvait des applications très pertinentes en agriculture. Ainsi, « la télédétection permet, à l'échelle des bassins de production, d'organiser au mieux le chantier agricole, de permettre un contrôle de la qualité des parcelles afin de prévoir les récoltes. La télédétection permet également d'établir des préconisations de fertilisation à la parcelle conciliant compétitivité et respect de l'environnement pour le blé, l'orge ou le colza. »

700 000 ha surveillés par satellite en France

 class=
Bruno Tisseyre, enseignant à Montpellier SupAgro

Selon l'enseignant, la télédétection ne doit pas être associée à une agriculture productiviste. « Ces techniques ne sont pas forcément coûteuses et peuvent réellement permettre des économies d'intrants. C'est un véritable enjeu pour l'agro-écologie. Cette évolution va nous permettre d'inventer de nouveaux modèles. Mais cela suppose aussi d'accompagner et de former la filière agricole à leurs utilisations. »

Actuellement, 4 millions d'hectares de cultures font l'objet de surveillance par satellite dans le monde. Cela concerne 700 000 hectares en France. Par ailleurs, sur l'Hexagone, 10 000 ha de grandes cultures sont également observés par drone ou avion. La France est ainsi bien positionnée. « Cela est dû au fait que la filière est très bien structurée et que des organismes techniques, tels qu'Arvalis ou le Cetiom, se sont associés à ces projets. Aujourd'hui, Farmstar est un des outils de télédétection les plus aboutis au monde », affirme Bruno Tisseyre.
 

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter