2015, année du déploiement pour l’agro-écologie

3 février 2015 - La rédaction 

Une conférence nationale, nationale « 2015 – L'an 1 de l'agro-écologie » s'est déroulée, le 30 janvier au ministère de l'Agriculture, à Paris. L'objectif, dresser le bilan du plan Ecophyto, qui vise à réduire l'usage des produits phytosanitaires, et surtout dégager les pistes d'amélioration pour une seconde version qui devrait être présentée d'ici à juin 2015.
 

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Stéphane Le Foll entend poursuivre l'introduction de modules spécifiques liés à l'agro-écologie dans l'enseignement agricole.

Cette seconde version, largement inspirée par un rapport présenté par le député Dominique Potier, approfondi pour l'essentiel les mesures déjà engagées. Elle réaffirmer l'objectif de 50 % de baisse de l'usage des produits phytosanitaires d'ici à 2025, avec une étape intermédiaire à moins 25 % d'ici à 2020. Interpellé sur le fait que tout ne commençait pas en cette année 2015, Stéphane Le Foll a rappelé la conjonction cette année de la promulgation de la loi d'avenir avec l'entrée en vigueur de la réforme de la PAC. « Tous les outils sont disponibles, qui doivent permettre d'avoir une majorité d'exploitations engagées en 2025 », estime le ministre.

L'ensemble des acteurs, ONG comme professionnels, s'accordent sur la nécessité de concilier les volets économiques, écologiques et sociaux, de continuer à diffuser outils et connaissances, de rapprocher la recherche des besoins précis des agriculteurs ou encore de laisser toute leur place aux produits de biocontrôle, à l'innovation variétale ou aux améliorations portées par les agroéquipements.

Des outils reconduits dans leur grande majorité
Pour contribuer à une meilleure diffusion des principes de l'agro-écologie, le ministre entend poursuivre l'introduction de modules spécifiques dans l'enseignement agricole. Le réseau des 2000 fermes Dephy, qui ont jusqu'à présent commencé à afficher des résultats positifs en matière de réduction de l'usage des produits phytosanitaires, devait passer à 3 000 fermes, avec pour mission d'essaimer chacune auprès d'une dizaine d'autres. Soit, au total, 30 000 exploitations, soit moins de 10%. Les autres outils déjà mis en œuvre devraient être maintenus, voire amplifiés. L'une des innovations de la deuxième version pourrait être les Certificats d'économie de produits phytosanitaires, ou CEPP. Ils fixeraient, à échéance de cinq ans, un objectif de réduction à l'échelle des distributeurs agricoles de 20 %, ces derniers ayant la possibilité de les revendre ou les acheter sur leur secteur.

Les fonds alloués à ces actions devraient passer en 2015 de 40 millions d'euros à 70 M€ grâce à l'élargissement de l'assiette de la redevance pour pollution diffuse.

 

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