Méthanisation sèche : des atouts énergétiques et agronomiques

2 février 2015 - La rédaction 

Simon et Nicolas Beck, à la tête d’une ferme de 174 hectares en polyculture-élevage localisée dans l’Yonne, ont mis leur unité de méthanisation sèche en fonctionnement à l’été 2013. Cette voie de valorisation des effluents d’élevage, qui utilise le fumier et non le lisier comme matière première, leur permet « d’économiser » 633 tonnes de CO2 par an.
 

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L’unité est calibrée pour traiter 2 000 tonnes de fumier annuel et produire de quoi chauffer et produire de l’eau chaude pour la salle de traite et deux habitations.

Simon et Nicolas Beck connaissent donc leur second hiver chauffé grâce à leurs 100 vaches laitières. L’unité est calibrée pour traiter 2 000 tonnes de fumier annuel et va produire 64 kW/heures électriques + 86 kW/heures thermiques : « De quoi chauffer et produire de l’eau chaude pour la salle de traite et chacune de nos habitations », témoigne Simon Beck. Et de lister les atouts économiques et logistiques : « Cette installation est source de revenu pour le Gaec. Le chauffage des maisons est simplifié… juste un bouton à actionner. »

Cette voie de méthanisation n’est pas la plus fréquente. Au moment de sa construction, ils n’étaient pas plus de 10 éleveurs à avoir fait ce choix en France. « Ce méthaniseur de type silo permet d’économiser 633 tonnes équivalentes C02, c’est vraiment intéressant d’un point de vue environnemental, explique Bertrand Aucordonnier, chargé de mission de l’Ademe Bourgogne. Le fumier épandu brut sur les terres émet du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Là, il est capturé pour fabriquer de l’énergie. » Autre intérêt, aucun déchet ne vient de l’extérieur, un surplus de production de cultures intermédiaires, moha ou ray-grass associés au trèfle d’Alexandrie alimente le digesteur. Et la matière organique n’est pas perdue, puisque le résidu issu de la méthanisation, le digestat, est épandu. Un avantage agronomique très important pour l’agriculteur : « Nous obtenons une meilleure valorisation de l’azote du fumier car le reliquat, sans odeur, peut être épandu sur prairie, alors que le fumier provoque des refus de pâturage chez les animaux. »

 

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