25 ONG lancent un appel aux Etats membres de la CCNUCC afin de prendre en compte la sécurité alimentaires dans les négociations de la COP21
|
Aujourd'hui, 805 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, et les dérèglements climatiques constituent un fardeau supplémentaire pour la sécurité alimentaire des pays pauvres. Selon l'ONG Action contre la faim, si l'on maintien les émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau actuel, ce sont 600 millions de personnes supplémentaires qui souffriront de la faim d'ici à 2080. Six ONG* ont ainsi adressé un appel aux États parties de la CCNUCC afin d'intégrer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l'accord de Paris, un appel qui a déjà été signé par 19 autres organisations. « Lutter contre les impacts des changements climatiques et lutter contre la faim relèvent du même effort, du même impératif et de la même urgence » précise Bernard Pinaud, délégué général de CCFD-terre solidaire.
Une mise en garde contre « les fausses solutions »
Les ONG ont également tenu à mettre en garde contre certaines “fausses solutions”, comme l'incitation à la production d'agro-carburants ou l'Alliance mondiale « Climat-Smart Agriculture », qui ne feraient selon elles que renforcer à grande échelle le modèle agro-industriel principal contributeur des gaz à effet de serre. « Des vrais solutions existent et sont d'ores et déjà à l'œuvre partout dans le monde, comme l'agro écologie, l'agroforesterie ou l'agriculture urbaine » assure Bernard Pinaud. « Il faut défendre les savoir-faire locaux et l'agriculture familiale, seul modèle économique performant et qui permette aux agricultures d'être résilientes face aux changements climatiques » ajoute Pascal Canfin, conseiller principal pour le think tank américain World Ressources Institute (WRI).