Dans le cadre du suivi des effets non intentionnels des pratiques, « on note qu'il peut y avoir une corrélation entre la richesse de certains indicateurs de biodiversité et le mode de production. » C'est ce qu'a expliqué Jérôme Jullien, expert référent national en surveillance biologique du territoire dans le domaine végétal au ministère de l'Agriculture, lors d'une intervention le 20 mai à l'Académie d'agriculture, présentant les premiers résultats de la surveillance de ces effets initiée en 2012 dans le cadre du plan Ecophyto. « Ainsi, on observe une flore légèrement plus riche dans les bordures des parcelles conduites en mode biologique, poursuit-il. Les résultats confirment le fait que la simplification du travail du sol est favorable à la présence des lombrics. »
Jérôme Jullien a indiqué que la loi d'avenir agricole allait étendre la surveillance par le biais du dispositif de phytopharmacovigilance. « Actuellement, le suivi s'appuie sur 500 parcelles, dont 20 % conduites en agriculture biologique, explique-t-il. Quatre espèces indicatrices de biodiversité sont étudiées : les vers de terre, la flore spontanée de bord de champ, les oiseaux et les coléoptères. Des analyses statistiques, des études exploratoires sur l'abondance, la richesse spécifique ou les dynamiques de population sont conduites. »