Depuis Milan, où l'exposition universelle est centrée sur l'alimentation, le directeur général de la FAO a mis en exergue les principaux problèmes des systèmes alimentaires actuels. D'une part les inégalités d'accès à l'alimentation, alors que la nourriture est disponible en quantité suffisante sur la planète. D'autre part, les pertes et le gaspillage alimentaire au niveau mondial. Les 222 millions de tonnes jetées chaque année par les consommateurs des pays riche représenteraient la quasi-totalité de la production alimentaire de l'Afrique sub-saharienne selon la FAO. Enfin, l'impact du changement climatique sur le potentiel de production des pays en développement constitue également un risque majeur pour la sécurité alimentaire.
Adopter une façon de penser et d'agir systémique
Afin de faire face à ces enjeux et d'assurer la sécurité alimentaire tout en rendant nos systèmes de production durable, la FAO préconise une approche gouvernementale systémique. En effet, à l'approche de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP 21), M. Da Silva a insisté sur la nécessité de mettre au point des politiques impliquant plusieurs ministères et différents niveaux décisionnels pour aborder les questions urgentes allant de la conservation des sols à l'utilisation de cultures résistantes en passant par des politiques inclusives qui profitent aux plus vulnérables.
“La nourriture pour tous doit faire partie des solutions d'adaptation face au changement climatique et l'agriculture peut stimuler la transition vers des sociétés et des économies résilientes et émettant moins de carbone” a affirmé Graziano da Silva. Plus tôt dans la journée, le directeur de la FAO a signé la Charte de Milan, un texte proposé par l'Italie invitant les particuliers à s'engager personnellement afin d'éradiquer la faim dans le monde.