Ségolène Royal a annoncé le 14 juin sur France 3 qu'elle allait demander aux jardineries de ne plus mettre en vente libre le désherbant Roundup de Monsanto, à base de glyphosate. Elle n'a fait, en réalité, que reprendre un point de la V2 du plan Ecophyto. Les produits phytopharmaceutiques ne seront en effet plus accessibles en libre-service à partir du 1er janvier 2018. Ce point a d'ailleurs été rappelé dans un communiqué de presse du ministère de l'Agriculture le 11 juin. Mais cela ne signifie pas que les particuliers ne pourront plus acheter ces produits : ils devront passer obligatoirement par l'intermédiaire d'un vendeur certifié et compétent en matière de lutte intégrée. Les solutions de biocontrôle ne seront pas concernées par cette mesure. « L'acheteur amateur bénéficiera ainsi d'un conseil renforcé systématique lors de la vente de ces produits avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives. Les modalités pratiques de mise en œuvre seront expérimentées avec les distributeurs concernés dés 2016 », précise le texte officiel et le communiqué de Stéphane Le Foll.
Pour Jean-Claude Bévillard, de France Nature Environnement, cette annonce de Ségolène Royal a pour conséquence de surtout mettre en avant la dangerosité du glyphosate.