Pommes et pesticides : les producteurs répondent à Greenpeace

18 juin 2015 - La rédaction 
Les producteurs de pommes ont apporté leur réponse à un rapport portant sur l'impact de l'utilisation des pesticides en verger de pommiers, signé par Greenpeace. Le 16 juin 2015, l'Association nationale pommes poires (ANPP), a publié un communiqué évoquant un rapport « sans argument fondé ».

« Pommes empoisonnées » contre « rapport bidon ». Derrière la guerre des mots, Greenpeace et l'ANPP se livrent à une passe d'armes sur l'utilisation de pesticides dans les vergers. L'ONG a ouvert les hostilités avec son rapport « Mettre fin à la contamination des vergers par les pesticides grâce à l'agriculture écologique ». Il est fondé sur des tests effectués dans des vergers en agriculture conventionnelle de 12 pays en Europe. Le document évoque une moyenne de 35 traitements phytosanitaires pour les pommiers français. L'ONG met en avant la présence de pesticides dans 10 des 11 échantillons prélevés en avril 2015 (six échantillons de sols et cinq échantillons d'eau).
 

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La confusion sexuelle, ici un diffuseur de phéromones sur une branche de pommier, est pratiquée sur la quasi-totalité des vergers français, fait valoir l'ANPP.

« Les producteurs en avance sur Greenpeace »
L'ANPP riposte sur l'aspect pesticides. Elle déplore une confusion entre les produits détectés des sols et des eaux, et la qualité des produits vendus en grande surface. « Les pommes françaises sont saines, conformes à la réglementation. » L'Association française des organisations de producteurs de pommes et poires met l'accent sur les actions préconisées par l'ONG, « déjà mises en place depuis plus de 20 ans par les producteurs. »

Solution prônée par Greenpeace, la confusion sexuelle du ver de la pomme est appliquée depuis de nombreuses années dans la « quasi-totalité des vergers français », réplique l'ANPP. Qui note également que l'ONG incite à l'emploi de molécules d'origine naturelle. Or, « certaines peuvent pourtant susciter une certaine inquiétude pour la santé des utilisateurs et pour l'environnement. »

Enfin, l'ANPP ouvre la porte à de véritables échanges, autrement que par rapports ou communiqués interposés : « l'ANPP propose à Greenpeace de venir visiter un verger écoresponsable et d'apprécier sur place, l'engagement des pomiculteurs pour une production toujours plus respectueuse de l'environnement et des consommateurs. »

Voir notre article : Réduction des pesticides : une dynamique à mesurer sur le terrain.

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