Pour les membres de la plateforme Glyphosate France, « l'évaluation du CIRC ayant débouché sur ce résultat démontre de sérieuses lacunes en termes d'approche méthodologique. » Les industriels dénoncent notamment l'approche « danger » utilisée par le CIRC, alors que l'UE prône une approche « risque ». Pour prendre une comparaison simple, la première approche, appliquée à l'automobile, consiste à dire que “conduire une voiture est potentiellement mortel”. La seconde approche pondère cette éventualité en évaluant la probabilité que cela arrive : “conduire peut être mortel, mais seulement dans certaines conditions”.
Le Circ se défend toutefois en affirmant que l'approche « danger » se justifie, car « des utilisations ou expositions nouvelles du glyphosate peuvent conduire à des niveaux de risque beaucoup plus élevés que ceux identifiés aujourd'hui. »
Des publications oubliées, selon les firmes
Pour l'Allemagne, aucune évidence de cancérogénicité pour le moment.
Les membres de la plateforme Glyphosate France rappellent que le premier rapport remis par l'Allemagne, état-membre rapporteur pour la réévaluation du glyphosate, a conclu en janvier 2014 qu'« aucune évidence de cancérogénicité » n'avait été obtenue. Une mise à jour du rapport d'évaluation de l'Allemagne prenant en compte les données du CIRC est toutefois attendue.