Le changement climatique aurait un rôle central dans la disparition des pollinisateurs
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Une étude, publiée le 10 juillet 2015 dans la revue Science, met en lumière le rôle joué par le réchauffement climatique sur la forte mortalité des pollinisateurs. 400 000 observations, portant sur 67 espèces de bourdons, laissent penser à Jeremy Kerr, l'auteur principal de l'étude, que « le territoire couvert par les bourdons en Europe du Sud et en Amérique du Nord a diminué de près de 300 km par le sud. » Incapables de migrer vers des contrées aux températures plus hospitalières, les populations de bourdons connaissent « une ampleur et un rythme de pertes sans précédents. »
Pollinisateurs et sécurité alimentaire
Dans le même temps, une étude publiée le 15 juillet dans The Lancet tente de chiffrer les conséquences que pourraient avoir les pertes massives de pollinisateurs sur la sécurité alimentaire mondiale. Des chercheurs ont modélisé l'évolution de la consommation de 224 aliments sur 156 pays différents, dans l'hypothèse d'une disparition complète des pollinisateurs. Celle-ci aboutirait à une réduction de l'offre en fruits de 22,9 %, de 16,3 % pour les légumes et de 22,1 % pour les fruits à coques, avec une disparité en fonction des pays.