Les orientations pour l’équilibre des filières bovines et porcines

23 juillet 2015 - La rédaction 
Revaloriser les prix de la viande bovine au niveau des abatteurs et maintenir le cours du porc à un niveau élevé : telles sont les recommandations du médiateur des relations commerciales agricoles pour mettre fin à la crise des éleveurs.

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Le médiateur, François Armand, préconise de valoriser l'origine française des viandes à l'exportation.

Le 21 juillet 2015, François Amand, le médiateur des relations commerciales agricoles a remis au ministre de l'Agriculture son rapport sur les suites données à l'accord du 17 juin visant à revaloriser les prix de la viande porcine et bovine. Ce rapport, officialisé le 22 juillet, émane d'interviews réalisées auprès des différents opérateurs et de données statistiques communiquées par FranceAgrimer.  

Dans un contexte de fortes difficultés pour les éleveurs, il donne des orientations afin de retrouver un équilibre économique profitable aux éleveurs et à tous les intermédiaires.

Pour la viande bovine, la balle est dans le camp des abatteurs

Suite aux engagements pris en juin pour rehausser les prix de la viande bovine, la cotation a augmenté de seulement 10 centimes d'euros par kilogramme alors que les engagements devaient conduire à une hausse de 20 centimes.

Le rapport indique que la revalorisation du prix intervient à l'achat sur pied des animaux au producteur. « C'est donc à l'abatteur, et à lui seul, de payer les animaux plus chers et de gérer la répartition de cette hausse des prix sur les différents produits et auprès de ses différents clients, boucheries, grandes surfaces et autres », affirme le médiateur.

La grande distribution constitue le 1er débouché en volume pour les ventes de viande bovine. Si aucune opposition à la hausse des cotations n'a été observée chez les distributeurs, le rapport juge toutefois que ces acteurs n'ont pas joué un rôle dynamique pour assurer des prix juste aux éleveurs. Il préconise que les distributeurs tirent le marché vers le haut. Une hausse du prix des morceaux achetés par les grandes surfaces compenserait ainsi la difficulté d'accroître les prix  sur les autres parties de la carcasse

Enfin, prévoyant une surproduction de viande bovine à l'automne et constatant des pertes de débouchés sur les marchés étrangers (Italie et Grèce), le médiateur préconise de mettre en avant l'origine française de la viande. « Cela permettra de contrer les logiques d'importations à moindre coût et redynamisera l'exportation. »

Des engagements à tenir pour la filière porcine

Le rapport note que les engagements pris dans la filière porcine ont été tenus, notamment grâce au comportement des filiales des groupes de distribution indépendants. « Il faut à présent conforter dans la durée le cours du porc à un niveau supérieur au prix de revient, afin de redonner du souffle aux éleveurs », affirme le médiateur. 
 
Par ailleurs, compte tenu des prix plus faibles en Allemagne, il faudra veiller à ce que les distributeurs ne se tournent pas vers des viandes étrangères ou diminuent leurs prix d'achats aux éleveurs français.  

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