Manifestation des agriculteurs : urgence à être entendus

3 septembre 2015 - La rédaction 
Une place de la Nation bondée, encerclée par 1700 tracteurs parfaitement ordonnés dans les rues convergeant vers ce point de la manifestation, et des parisiens marquant leur soutien. Ce 3 septembre, les agriculteurs ont voulu se faire entendre plus fortement des politiques et attendent, de l'aveu de nombres d'entre eux, « de la considération sur leur métier ». Les mesures annoncées par le gouvernement ont déçu.

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« Les engagements pris avec les transformateurs et la distribution doivent être tenus ! Je veux que la France regagne la place de leader en Europe, qu'elle a perdu au profit de l'Allemagne et des Pays Bas », a annoncé haut et fort Xavier Beulin devant les 7000 agriculteurs massés sur la place de la Nation. Suite à son rendez-vous avec le Premier ministre, il a estimé que le monde agricole, «  a franchi un grand pas » : 3 milliards d'euros sur trois ans, avec des aides sur les cotisations sociales et reports de dette (voir notre article sur l'ensemble des mesures annoncées par Manuel Valls).

Autre point : aucune mesure nationale ne sera décidée au-delà des demandes européennes d'ici à février 2016. Cette annonce du gouvernement fait écho au slogan souvent entendu dans les rangs de manifestants : stop à la surenchère réglementaire. Xavier Beulin a aussi souligné que l'administration sera « sous surveillance et que la méthode de construction des réglementations sera revue au printemps. » 

Les mesures ne font pas l'unanimité
Son discours, attendu, a pourtant été chahuté. Le désarroi a grandi, surtout auprès des éleveurs bretons. Les annonces du Premier ministre sont jugées insuffisantes au regard de l'urgence dans certaines exploitations et ne  permettraient pas de gagner durablement de la compétitivité.

Depuis leur arrivée sur la place, les présidents de FDSEA de toutes les régions, les représentants des filières, végétales comme animales, sont venus exprimer leurs revendications, avec comme maitre mot : des prix et moins de charges. Ils ont aussi pointé les certificats d'économies en produits phytosanitaires prévus dans le plan Ecophyto II, la nécessaire modernisation de l'outil de production, le décalage trop important entre la réalité du terrain et les décisions administratives : « ils travaillent entre eux, avec des allers-retours entre l'Ecologie et l'Agriculture sans mesurer les enjeux et les difficultés, sans nous concerter. » Revendications reprises sur les pancartes animant les tracteurs : avec humour ou colère. 
 

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