A l'heure où la crise soulève les problèmes de la rentabilité, les contraintes environnementales, la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique invite les pouvoirs publics à débloquer plus de moyens pour le programme Ambition bio, ou encore orienter plus franchement Ecophyto vers l'arrêt de l'utilisation des pesticides. « Les services environnementaux et sociaux de la bio doivent être reconnus et rémunérés par les fonds régionaux du Feader (1) », prône encore Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab, dans un communiqué du 3 septembre.
La Fnab suggère de mieux encadrer les éleveuses et éleveurs à travers trois principes. L'autonomie est le premier d'entre eux : qu'elle soit fourragère ou énergétique, elle passe aussi par les achats de matériel en commun et de moindres dépenses en intrants chimiques. L'innovation est également mise en avant. Elle doit concerner les techniques comme les filières, qui doivent être revues pour être plus transparentes et équitables. Enfin, la résilience est le troisième pilier cité : « il faut augmenter la capacité des fermes à résister aux aléas climatiques et économiques par la diversité des productions et des circuits de commercialisation. »